Après avoir déjà reporté une première fois le départ de la grande course à cause des fortes rafales de vent reçues ce mercredi après-midi sur le plan d’eau des Sables d’Olonne, la Direction de course de la 15e édition de la Solo Maître CoQ est contrainte de décaler le coup d’envoi du grand parcours une nouvelle fois en raison de l’état de la mer (une forte houle de sud-ouest et des vagues déferlantes). Ainsi, les 23 concurrents toujours en lice dans la compétition (Justine Mettraux ayant abandonné à la suite de son talonnage d’hier) ont désormais rendez-vous à 13 heures demain, sur la ligne de départ. Par ailleurs, ce contre-temps a logiquement poussé Denis Hugues et son équipe à réduire le parcours initialement prévu de près de 100 milles, le passant ainsi de 335 à 245 milles. « Les conditions de mer actuelles ne nous permettent pas de lancer un départ dans des conditions acceptables de sécurité. Le parcours est réduit mais demeure une grande boucle entre Belle-Ile, Yeu et Ré. Seul le deuxième tour de l’île de Ré est supprimé », indique le Directeur de course qui s’attend à de bonnes conditions, demain, pour le coup d’envoi de la manche. « Le départ devrait être donné dans une quinzaine de nœuds de vent de sud-ouest. Les coureurs devraient ensuite profiter d’un régime d’ouest pour une douzaine de nœuds avant que le vent devienne très instable et très variable dans la nuit de vendredi à samedi. Dès lors, ils pourraient connaitre des heures un peu délicates, mais les choses sont prévues de s’améliorer dans l’après-midi de samedi avec l’établissement du vent au nord-ouest pour 18-20 nœuds. »

Paroles de skippers

Erwan Tabarly (Armor-Lux) :

« Aux Sables d’Olonne, le port est assez exposé à la mer et notamment à la houle de sud sud-ouest, comme on a là. Ça monte tout de suite. Il y a même un joli spot de surf à la sortie du chenal, c’est dire si ça déferle bien à cet endroit. Dans ces conditions, c’est compliqué pour l’organisation de mouiller une ligne de départ qui tienne avec quatre mètres de houle et des vagues. Ce n’est pas non plus idéal, en termes de sécurité, pour les concurrents. A présent, on sait qu’on va partir sur le même parcours que celui qu’on déjà fait il y a deux ans. C’est un tracé sur lequel il y a largement de quoi faire. 245 milles c’est déjà une belle étape et il y aura tout ce qu’il faut pour ce que soit une belle manche. »

Sébastien Simon (Bretagne – CMB Performance) :

« Je pense que reporter le départ à demain est une décision raisonnable. Ici, ce n’est pas comme à Concarneau où, même s’il y a du vent, on est abrité de la houle. La baie des Sables d’Olonne capte très bien la houle, notamment celle de sud-ouest, comme en ce moment. Dans ces conditions, embouquer la sortie du chenal, ce n’est jamais très malin. Sur cette Solo Maître CoQ, on est là d’abord pour prendre du plaisir, pas pour casser les bateaux ou se mettre en danger. Demain, on partira dans des conditions plus maniables. Je vais rester concentré et continuer de travailler la nav ».

Ronan Treussart (Les Perles de Saint-Barth) :

« On est dans le golfe de Gascogne, il y a de la houle. Je pense que c’est sage d’attendre un peu que ça se calme. Prendre un départ dans ces conditions de mer, c’est toujours compliqué. Je partage complètement la décision du comité de course. On prend aussi la météo donc on sait ce qui se passe. Demain, c’est sûr, il n’y aura aucun souci pour partir car la météo sera maniable. Le parcours est raccourci parce qu’évidemment, on ne peut pas faire 350 milles avec nos bateaux en 24 heures. Voilà, on va en faire 245. Il va y avoir pas mal de trucs à faire. Ça va être sympa. Ça va être une belle course ».

Éric Delamare (Région Normandie) :

« Je reçois cette nouvelle du nouveau report du départ plutôt bien parce que ce midi, j’ai déjeuné devant la mer et ce n’était pas beau à voir. Franchement, je ne me voyais pas ce soir, à 18 heures, sur l’eau. Demain, on va quand même partir sur un parcours de 245 milles. Les difficultés vont rester les mêmes. Il n’y aura juste pas la dernière boucle autour de l’île de Ré. Dans ce contexte, forcément, il y a un peu de boulot de nav à faire ce soir. Il n’y a cependant que les timings des fichiers météo et des courants à revoir. Les ordinateurs nous aident bien pour ça.

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