Pour la première fois de son histoire, la Semaine Nautique Internationale de Méditerranée (SNIM) accueille des bateaux en solo et en duo qui viennent disputer le Championnat Méditerranée IRC. Les solitaires rechercheront l’aventure et les sensations sur la Grande Course. La monotypie sera également bien représentée avec une flotte de Grand Surprise au complet et le championnat Méditerranée des Surprise. Marc Pajot, qui battra le fer pendant quatre jours, parraine cette 53e édition, qui se déroule du 30 mars au 2 avril. Comme d’habitude, ça promet d’être rock !

La SNIM, avec Marc Pajot, en ouverture du calendrier méditerranéen

Organisée par la Société Nautique de Marseille depuis 1966, la SNIM ouvre le bal des grandes compétitions de voile en Méditerranée. “C’est une tradition“, reprend Pierre Sathal, le Président d’un club qui vient de fêter ses 130 ans, voilà quelques mois. “Depuis sa création, le club s’est forgé une solide réputation d’organisation de régate, et la SNIM est notre marque de fabrique. C’est pour ça que chaque année, nous essayons d’en améliorer l’organisation et de trouver de nouveaux défis pour les régatiers…“

Avec une fourchette estimée entre 120 et 150 bateaux prévus, la SNIM accueille les grands habitables de l’IRC. Des équipages où les professionnels et les amateurs se côtoient. Les catégories solo et duo font leur apparition, et disputeront notamment, la Grande Course, un parcours côtier reliant Marseille à Porquerolles ou la Côte Bleue, selon les prévisions météo. “En effet, reprend Pierre Sathal, nous lancerons un parcours en milieu de journée, avec un retour sur Marseille sur le coup de minuit au plus tard. Car l’objectif, c’est quatre journées de régates, sans temps mort. Les équipages ne doivent pas perdre toutes leurs forces sur ce côtier très attendu, qui devrait se dérouler sur l’un des deux premiers jours, selon les conditions météo…“

Cerise sur le gâteau, cette édition est parrainée par une figure légendaire de la voile française, Marc Pajot. Médaillé olympique, multiple champion du Monde, vainqueur de la Route du Rhum et double demi-finaliste de la Coupe de l’America, le skipper natif de la Baule sera l’une des attractions sportives, sur son nouveau bateau Tango Baby 2, un Ice 33.

En solitaire sur la Grande Course : le Graal

Une première ! Des solitaires s’apprêtent à découvrir le temps capricieux du week-end de Pâques, autre tradition de la SNIM. Eric Merlier sur Télémaque 2, un JPK 10.10, présent sur l’épreuve pour la 3e fois, ne cache pas sa joie de se retrouver seul avec son bateau. “Je suis très content de cette nouvelle expérience, raconte-t-il. C’est une navigation pure. C’est plus sympa. On a des bateaux adaptés pour la navigation en solo. J’espère que le programme et les parcours seront aussi adaptés à nous…“

Traduction : Entre Grande Course et parcours bananes, son cœur penche sans la moindre hésitation. “La Grande Course, c’est top. Elle peut durer 24h sans problème, il faut que ce soit un peu rugueux pour nous. On n’est pas là pour faire du show, mais pour faire du bateau. Pour nous, la SNIM en solitaire, c’est une bonne nouvelle. Les gens vont y venir peu à peu. Il faut marquer les esprits, dès cette année. Le plan d’eau est fantastique, le club est superbe, l’organisation est millimétrée, il faut en profiter…“

Le sociétaire des Embiez, de reprendre : “On se sent proche des Figaristes. Ils nous font rêver ! Eux font des grandes courses. Nous aussi, avons cette même envie. Si le lendemain d’une grande course, personne ne court, c’est pas grave. Il faut ranger les voiles, s’occuper du matériel… On reprend le surlendemain. C’est bien de donner aux solitaires cette image de navigateur hauturier.“

Grand Surprise, quand le monde de l’entreprise prend la barre !

Cinq ans déjà que Loïc Fournier-Foch a établi sa flotte de Grand Surprise au Frioul, et cinq ans, qu’il la déplace, chaque année, dans les eaux du Vieux-Port de Marseille, pour participer à la SNIM. “Les 21 bateaux de notre flotte seront présents sur la SNIM“, résume le patron de Team Winds, également basé à La Trinité. La quasi totalité des équipages est composé de salariés d’Airbus, Thalès (4 bateaux), Travocean, Orange et autres sociétés françaises basées principalement à Paris. Si la plupart des régatiers sont des amateurs avertis, on note la présence de Julien d’Ortoli, finaliste aux J.O. de Rio, en 49er et encore de Sylvie Godequin, qui revient de la Clipper Around the Sea.

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