Deux jours après le départ de Hong Kong, l’ensemble de la flotte a passé l’île de Taïwan, qui a laissé place à des conditions musclées pour l’entrée en mer des Philippines ! À peine arrivés dans le grand bain, SHK Scallywag et team AkzoNobel ont tout les deux viré, pour mettre le cap au nord, alors que le reste de la flotte, toujours menée par Team Brunel, continuait sa route avant de virer à son tour, 50 milles plus loin.

À l’heure actuelle, la deuxième option se révèle payante, puisque le groupe de tête navigue dans 15 à 18 noeuds de vent de sud-est, alors que la paire plus au nord ne touche que 9 à 11 noeuds ! Naturellement les vitesses sont plus élevées, et un écart de 125 milles s’est creusé entre les deux.

Le skipper de Dongfeng Race Team, Charles Caudrelier, nous livrait ses premières impressions sur ce début de course, et les jours à venir, qui seront déterminants pour le reste de l’étape, en terme de stratégie sur le long terme.

https://youtu.be/xXNNDmewNwg

Le français ajoute : « Très honnêtement, lorsqu’AkzoNobel et Scallywag ont viré, on y pensait également – mais on s’est dit que c’était trop risqué… On dirait qu’on est en bonne position à présent. C’est l’une des étapes la plus compliquée en terme de météo, tu n’as pas uniquement besoin d’un cerveau qui fonctionne, mais aussi d’un peu de chance. Il y a beaucoup de transitions à venir, je ne sais pas encore quel sera le moment clé… »

On voit toujours le même bateau rouge depuis le début, donc tout va bien il est derrière nous comme d’habitude en début de course, ce qu’on aimerait changer c’est à la fin, qu’il soit toujours derrière

Et à ce propos, l’australienne Sophie Ciszek nous confiait plus tôt dans la journée : « C’est très serré, et difficile ! On a Dongfeng juste devant, et je viens de voir Turn the Tide on Plastic ! On a navigué à fond, dans des conditions compliquées – au près, pas vraiment agréable et mouillé… on a quelques personnes pas au top à bord. »

Du côté de SHK Scallywag et d’AkzoNobel, rien n’est joué, loin de là ! La route est encore très longue, et au vu du scénario que nous ont offert David Witt et son équipage lors de la quatrième étape entre Melbourne et Hong Kong tout peut arriver.

Libby Greenhalgh, navigatrice à bord, nous expliquait le pourquoi du comment, derrière ce virement anticipé : « Sur le long terme, on essaie d’aller accrocher le vent de nord qui devrait arriver. En théorie, on devrait être les premiers à le toucher, pour entamer une descente avant les autres. »

Ces deux premiers jours nous promettent une nouvelle étape passionnante, et encore une fois, pleine de rebondissements !

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