A deux jours de la fin de la compétition, les riders n’ont qu’une hâte : en découdre en slalom. Seulement, Eole en a décidé autrement aujourd’hui. Avec un vent oscillant entre 7 et 15 nœuds de Nord-Est virant Est en fin de journée, la direction de course a lancé trois manches en foil pour les hommes. Les riders slalom restés à terre pour se préserver, font le point sur les quatre premiers jours de course.

Sur la première manche du jour, c’est le Calédonien Benjamin Tillier (NC39) qui s’impose. Une belle 1ère victoire de manche Calédonienne sur ce AirCalin Foil Challenge ! L’Argentin Gonzalo Costa Hoevel (ARG3) (vainqueur hier en foil) termine 2ème. Le champion du monde en foil calédonien, Thomas Goyard, complète le podium après avoir été au coude à coude avec Benjamin sur les courses de qualification. « Ça n’était pas facile non. Les conditions sont très difficiles. Il faut à la fois être au bon endroit, et à la fois gérer le vent. C’est vrai que l’on privilégie là où il y a du vent. Ensuite vient la trajectoire » affirme Benjamin.

Gonzalo Costa remporte les deux dernières manches du jour et conserve ainsi la tête du classement général provisoire en foil. Le Polonais Maciek Rutkowski (POL23) remonte à la 2ème place. Grâce à sa 3ème place sur la dernière manche du jour, Nicolas Goyard (FR465) grimpe à la 3ème place au général provisoire. Son frère Thomas le talonne de près, suivi dans l’ordre d’Antoine Questel (FRA99) et de Benjamin Tillier (NC39) qui réalise une contre-performance sur la dernière manche (8ème). Faute de candidate, les femmes quant à elles, ne courent pas en foil sur cette édition. Il fallait être huit à prendre le départ.

Premier bilan à deux tiers de la compétition

Chez les femmes, Delphine Cousin est actuellement en tête du classement provisoire de l’étape. Pour que la Française brigue la 1ère place au classement mondial, il faudrait qu’elle remporte l’étape et que Sarah-Quita termine 4ème. Mais rien n’est joué même si la Caribéenne Offringa est bien installée dans sa course. Il reste deux jours de compétition.
Chez les hommes, la tension est palpable. Pour le moment sur l’étape, c’est Albeau qui domine, à la lutte avec Iachino Matteo en 2ème place du provisoire. Pierre Mortefon occupe la 3ème place et William Ross la 7ème. William Ross doit remonter à la 6ème place sur l’étape pour passer devant Pierre Mortefon au classement mondial. Autant dire que les jeux sont serrés aussi pour la 3ème place du podium du classement mondial PWA.

Tout se jouera ce week-end !

Ils ont dit :

Pierre Mortefon (FRA14), 3ème du classement provisoire sur l’étape :

« Je n’ai pas fait de calcul, je n’aime pas trop ça. Cela va se jouer jusqu’à la fin. Il va falloir que je sois dans les finales gagnantes pour assurer au moins un podium sur l’étape. Il y a pas mal de tension sur l’eau. C’est une année serrée car le niveau est homogène en flotte. Il y a un petit groupe devant et un autre groupe de 15 derrière qui est très présent. Du coup ça pousse et si tu fautes, tu peux te retrouver très bas dans le classement. Hier c’était compliqué avec le vent. Demain cela devrait être à peu près les mêmes conditions. Dimanche le temps devrait s’améliorer, il faudra tout donner. Je n’ai pas couru toutes les manches en foil car j’ai cassé ma planche et comme mes adversaires ne font pas de foil, j’en profite pour me reposer. Le foil c’est dur quand même, c’est dur de voler tout le temps, c’est fatiguant. Autant se préserver comme mes concurrents ! Et puis, en foil, on teste, on jauge le plan d’eau. C’est une nouvelle discipline donc on n’est pas encore bien calé. L’année prochaine, la PWA devrait s’ouvrir à la filière avec un titre de champion du monde. Chez les femmes, le niveau n’a jamais été aussi élevé ! Ma sœur Marion est un peu tendue, il faut qu’elle lâche un peu aussi. Si on peut ramener deux coupes à la maison, ce serait super ! »

Benjamin Tillier (NC39), vainqueur de la 1ère manche :

« Ça n’était pas facile non. Les conditions sont très difficiles. Il faut à la fois être au bon endroit, et à la fois gérer le vent. C’est vrai que l’on privilégie là où il y a du vent. Ensuite vient la trajectoire. Car s’il n’y a pas de vent, c’est la chute. Et là ça devient compliqué de remonter le peloton. C’est chouette de gagner une manche. Quand ça fonctionne, c’est bien. »

Sarah-Quita Offringa (ARU91), au repos aujourd’hui :

« Il y a beaucoup de talents dans ce sport et en Nouvelle-Calédonie aussi. J’ai 26 ans et j’ai commencé quand j’avais 15 ans la planche à voile. Je ne sais pas si je ferai de la compétition encore longtemps ! Je ne sais pas si je continuerai comme Antoine Albeau : 20 ans encore, c’est long ! (rires) Je suis la seule ici qui fais toutes les disciplines : vagues, slalom et freetsyle. Et c’est vrai que j’aimerai qu’il y ait plus de monde qui fasse de la planche. Globalement le sport forge le caractère, ça donne tellement de choses positives. Ce que je ressens sur l’eau ? Je me sens libre et heureuse. »

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