La flotte de la 13e édition de la Transat Jacques Vabre s’étire aujourd’hui sur 1 800 milles de Prince de Bretagne (Ultime) au Class40 des Brésiliens Mussolo 40 Team Angola. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que dans chacune des classes (Multi50, Imoca et Class40) la bataille fait rage, au premier comme au deuxième rang. A l’heure où les deux équipages des Ultime marchent en tongs sur les terres bahianaises, en mer, malgré l’intensité de la régate, les marins s’impatientent d’humer les effluves brésiliennes….

Estimation des prochaines arrivées à Salvador de Bahia

  • Prince de Bretagne : mercredi milieu de nuit (heure française)
  • Arkema et FenêtréA-Mix Buffet : 5-6 h après

Arrêt au stand

Esprit Scout (Class40) : en escale à La Palma aux Canaries depuis lundi 13 novembre au matin, Marc Dubos et Jacques-Arnaud Seyrig sont en pleine réparation de la fissure avant de leur plan Lombard. Les deux skippers espèrent repartir tôt demain matin, mercredi 14 novembre.

Duel Arkema et FenêtréA-Mix Buffet : 5e set

Incroyable match ! Lalou Roucayrol et Alex Pella ont repris 160 milles en 36 heures et devancent désormais de 58 milles Erwan Le Roux et Vincent Riou. Les deux équipages naviguent désormais pied au plancher (24 nœuds pour Arkema, 22 pour FenêtréA – Mix Buffet) dans les alizés bien établis de l’hémisphère sud. Grosse pression !

Club des 5 Imoca : nouveau départ au large de la Guinée-Bissau
D’ouest en est, Bureau Vallée 2, Malizia II, Generali, Initiatives–Cœur et Bastide Otio sont quasi alignés sur une ligne de 100 milles avec un léger avantage pour le tandem Herrmann/Ruyant sur le bateau monégasque. Les conditions pour ces Imoca et l’arrière de la flotte sont très compliquées : peu de vent instable en force et en direction et des sargasses. « On a une grosse difficulté à franchir une zone où il n’y a pas de vent, il y a des grains, des orages, et j’espère que cela va se passer vite car on commence à en avoir un peu marre, le vent est super instable. On a un autre truc depuis ce matin, c’est qu’on navigue sur un banc d’algues qui se prend dans la quille et le safran… » expliquait Kito de Pavant ce matin, avec un petit moral.

Rester concentré

« On regarde forcément Réauté Chocolat et si tu regardes bien, il n’est pas si loin que ça, on est plus à l’ouest qu’eux. On suit ce qui se passe devant, on a encore des chances » confiait ce midi l’éternel optimiste Gilles Lamiré sur son Multi50 La French Tech Rennes Saint-Malo. On l’a vu avec Arkema, le Pot au noir peut entièrement redistribuer les cartes et c’est finalement ce qu’espèrent ceux qui ont du retard. Justine Mettraux sur TeamWork 40 (Class40) compte également sur un ralentissement des premiers pour revenir dans leur tableau arrière : « C’est motivant, il va y avoir du jeu dans le Pot au noir, on va essayer de recoller au max au wagon pour tenir le jeu jusqu’au bout. » Les 5 derniers Class40 doivent également s’accrocher, un peu seuls, sur la planète Atlantique : Colombre XL, Eärendil, Gustave Roussy, Gras Savoye Berge Simon Obportus et Mussulo 40 Team Angola Cables à 822 milles du nouveau leader Imerys Clean Energy.

Date : 14/11/17 – 16h06

Class40

1 – Imerys Clean Energy
2 – Aïna Enfance & Avenir
3 – V and B

Multi50

1 – Arkema
2 – FenêtréA – Mix Buffet
3 – Réauté Chocolat

Imoca

1 – St Michel – Virbac
2 – SMA
3 – « DES VOILES ET VOUS! »

Ultime

1 – Sodebo Ultim’
2 – Maxi Edmond de Rothschild
3 – Prince de Bretagne

LES MOTS DES SKIPPERS

Manuel Cousin, co-skipper de La Mie Câline – Artipôle (Imoca)

« Cela fait 24 heures que c’est calme, c’est un peu les prémices du Pot. Le vent varie beaucoup en force comme en direction, nous y serons ce soir ou demain matin. On s’éclate bien avec les 4 bateaux qui sont proches, c’est la course dans la course, on ne lâche rien, c’est une belle bagarre, on reste motivés, on est dans le match, on y verra plus clair à la sortie du Pot au noir. Les Ultime ont fait une course incroyable. C’est du grand art, c’est la nouvelle voile… Bravo à eux. »

Alan Roura, skipper de La Fabrique (Imoca)

« On va se préparer à mettre le spi, on aimerait aller bien plus vite. Le but est d’essayer de doubler Yoann Richomme sur Vivo A Beira. On se rapproche du Pot au noir. C’est normal que les conditions soient plus difficiles à comprendre. C’est chouette, on donne tout ce que l’on a, ce matin, il est un peu devant, on a un peu les boules ! Dans le petit temps, c’est compliqué d’aller vite avec le bateau que l’on a. »

Justine Mettraux, co-skipper de TeamWork 40 (Class40)

« On est en train de passer le Cap Vert, on a encore du vent, on espère que ça va durer. On était placé trop à l’ouest, on a perdu une vingtaine de milles. On est sous grand spi, on a 16 nœuds pour l’instant, ça à l’air de bien se passer pour nous. Le bateau n’a pas de souci, on est prêt pour attaquer la suite. C’est motivant, il va y avoir du jeu dans le Pot au noir, on va essayer de tenir au max le wagon pour tenir le jeu jusqu’au bout. »

Armel Tripon, skipper de Réauté Chocolat (Multi50)

« Nous sortons du Pot au noir. On y était cette nuit, depuis quelques heures c’est nettement mieux, on est à la fin des galères. Ce Pot n’a pas été très accueillant, il nous a barré le chemin, on a été arrêté 6 h et pas très rapide du tout pendant 12h. En fin de nuit la porte s’est ouverte… C’est bizarre, on a du vent d’est qui n’était pas prévu par les modèles. Nous naviguons grand-voile haute et J1. On pense à l’arrivée, on a basculé de l’autre côté, on regarde les routages, les plannings, on arrive sur la partie finale du parcours. »

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