Au service de la BrazilFoundation, le skipper pro Yoann Richomme et l’amateur Pierre Lacaze s’élanceront du Havre « avec la rage des outsiders », sur un Imoca habillé par l’artiste JR, avec l’ambition d’aller le plus loin possible dans la compétition, de taquiner les favoris et surtout, de faire parler de l’ONG qu’ils défendent.

UNE CAUSE, UN DÉFI, UNE AMITIÉ

L’aventure réunit deux hommes, soudés par une vraie complicité, et unis dans leur diversité :

  • Le skipper Yoann Richomme, 2e de la Transat Jacques Vabre 2011 en class 40, et vainqueur de la Solitaire Bompard-Le Figaro en 2016, qui fait ici ses premiers pas en classe Imoca.
  • Le financier Pierre Lacaze, passionné de voile depuis l’enfance et surtout, soutien de longue date de la BrazilFoundation — une ONG brésilienne qui accompagne vers l’emploi les jeunes des favelas. C’est au nom de cette amitié qu’il se jette dans l’aventure, se frottant pour la première fois à la voile de très haut niveau.

A travers son engagement, Pierre fédère et mobilise la communauté financière autour de la Fondation. Avec sa société, LCM Commodities, ils financent l’achat du bateau et les frais de course : la publicité et l’intégralité des fonds recueillis seront au bénéfice de la BrazilFoundation.

YoannRichomme, lui, est porteur d’une exigence technique et compétitive qui les pousse aux limites de leurs forces et du bateau. Le tandem a appris à se connaître, à se forger des réflexes, et a fait preuve de sa ténacité en août 2017 lors de la Rolex Fastnet Race.
En duo pro-amateur, sur un voilier qui n’est pas de première jeunesse, ils ont la ferme intention d’aller jusqu’au bout et de faire parler d’eux. Leurs chances sont minces, ce qui rend leur aventure passionnante.

JR ET DJORKAEFF EN PARRAINS

Vivo à Beira compte de nombreux amis. Sa voile est une œuvre d’art : l’artiste international JR, ami de longue date des favelas brésiliennes, l’a bénévolement habillée d’un somptueux visuel en noir et blanc, qui est aussi un message humaniste engagé. Le champion du monde 1998 Youri Djorkaeff, qui a rencontré Pierre à New York où s’est forgée une solide amitié, parraine l’initiative. Il est lui-même très impliqué auprès des enfants de milieux défavorisés via la Youri Djorkaeff Foundation.
Autour de LCM Commodities, la communauté financière se mobilise pour la BrazilFoundation. Enfin, à Rio et à Sao Paulo, les jeunes des favelas et les bénévoles de la Fondation suivent avec passion les préparatifs de la course, en attendant de découvrir et d’essayer le bateau à son arrivée au Brésil.

LES SKIPPERS

  • Yoann Richomme, 34 ans : il débute en 2010 comme skipper sur le circuit Figaro Bénéteau, qu’il finit 2e bizuth. Suivent 7 ans de circuit Figaro avec DLBC, puis Macif. 2e de la Transat Jacques Vabre 2011 (class 40), vice-champion de France en 2013 et en 2016, 2e de la Transat AG2R La Mondiale 2014, vainqueur de la Solitaire Bompard-Le Figaro 2016. Vivo à Beira lui donne l’occasion de se familiariser avec la classe Imoca, avec en ligne de mire le Vendée Globe 2020. Préparateur méticuleux, Yoann est aussi un compétiteur passionné, réputé sur le circuit pour ses coups tactiques.
  • Pierre Lacaze, 49 ans : parisien installé à New York, marié et père de trois filles, il dirige une société de courtage en matières premières qu’il a fondée. Pierre court en régate depuis l’enfance, mais c’est la première fois qu’il s’aventure à ce niveau : il le fait pour ses amis des favelas, et il est assez marin pour mesurer dans quoi il s’engage. Mais il a des qualités à faire valoir dans la dynamique d’une transat en double : le réalisme, d’abord ; l’optimisme, toujours ; l’endurance et l’humilité, conjuguées avec une résistance à la pression qu’il s’est forgée dans son métier.

LE BATEAU

Vivo à Beira est un voilier de classe Imoca de deuxième génération, construit en 2004 par l’architecte Marc Lombard pour Roland Jourdain. Il a couru sous les noms de Sill2, Sill et Veolia, Saveol — d’abord aux mains de Jourdain, puis à celles de la navigatrice Samantha Davies.
LCM Commodities l’a racheté en 2015 à Sam Davies. Yoann a supervisé tout le chantier de rénovation, avec l’ambition de tirer le maximum d’une architecture déjà ancienne au regard des progrès accomplis en Imoca. L’artiste JR en a signé bénévolement l’habillage.
En termes de performances, le bateau reste désavantagé par rapport aux modèles plus récents du circuit, mais il a prouvé en régate qu’il pouvait leur tenir tête.

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