A un peu plus de deux semaines du début du stand-by du tour du monde en solitaire, le trimaran MACIF sera à Brest de vendredi à dimanche. L’occasion pour François Gabart et son partenaire Macif de saluer les Brestois et la « ville des records », mais également de donner le coup d’envoi symbolique d’un tour du monde, que toute l’équipe prépare depuis des mois.

Le lieu : Brest

Désireux de saluer Brest et les Brestois avant de s’élancer autour du monde, François Gabart et la Macif seront dans la Cité du Ponant du 6 au 8 octobre 2017 avec au programme des navigations dans la rade, des visites du trimaran MACIF au ponton, des rencontres avec la population locale et les élus en présence de monsieur le maire, François Cuillandre. Pour le skipper, « le fait d’aller à Brest, c’est un peu venir sur la ligne de départ, cette visite est symbolique ». C’est l’occasion de s’imprégner de « la ville des records », où sera par ailleurs donné en 2019 le départ de la première course autour du monde en solitaire en multicoque, et de l’histoire d’un record auquel seulement trois marins se sont attaqués.
« Quand j’ai pris le départ du Vendée Globe il y a cinq ans, c’était déjà un défi exceptionnel, mais plusieurs dizaines de marins l’avaient fait avant moi, si bien que je pouvais m’appuyer sur leurs expériences pour me préparer. Là, c’est un record qui n’a été tenté que par trois marins aux profils très différents, entre une jeune Anglaise au petit gabarit comme Ellen MacArthur, le « granit de la course au large » qu’est Francis Joyon, et Thomas Coville dans un autre style, très engagé. Si tous ont une passion commune pour la mer, la vitesse, le multicoque, chacun a eu sa propre approche de ce tour du monde. C’est également dans cette démarche que je me situe : je veux écrire ma propre histoire, tracer mon propre chemin. »

La phrase : « Ce record commence à devenir physique, omniprésent, proche de l’obsession, mais une obsession saine et positive. »

Au fur et à mesure que le début de la période de stand-by approche, François Gabart reconnaît penser de plus en plus au défi « exceptionnel et rarissime » qui l’attend en mer. « J’en rêve de plus en plus », ajoute le skipper qui sait le degré d’engagement qu’il va devoir mettre sur son trimaran MACIF pour tenter de battre le record de 49 jours 3 heures 4 minutes et 28 secondes, détenu par Thomas Coville depuis le 25 décembre 2016. « Ces 49 jours sont un repère important sur lesquels toute l’équipe s’est appuyée ces derniers mois pour prendre des décisions. De mon côté, je sais que je vais devoir pousser le bateau plus que je ne l’ai jamais fait, que le simple fait de boucler le tour du monde ne me suffira pas pour battre ce record. Il faudra parfois que j’arrive à faire abstraction des 49 jours pour être à l’écoute de mon bateau, de son feeling. »

Le chiffre : 48…

Les deux dernières semaines avant le début du stand-by sont notamment consacrées à l’embarquement du matériel à bord, matériel technique de spare, vêtements, eau, nourriture… Combien de jours de nourriture a prévus l’équipe Macif pour le tour du monde ? « Je pars avec 8 sacs de 6 jours optimisés en termes de poids et de conditionnement, ça fait 48 jours », répond François Gabart qui ajoute : « Je suis bien conscient que je n’arriverai pas forcément à faire le tour du monde en 48 jours, même si c’est l’objectif sportif. C’est pourquoi il y aura un sac supplémentaire comprenant environ 10 jours de nourriture. Je pourrai quasiment faire 60 jours sans avoir à me rationner. »

L’agenda

Après deux semaines passées à enchaîner les navigations de 24-48 heures dans des conditions plutôt musclées – « le week-end dernier, nous sommes montés au Fastnet puis nous sommes allés voir les copains ministes qui partaient de La Rochelle pour la Mini-Transat » -, le trimaran MACIF sera donc à Brest cette semaine, de vendredi à dimanche. L’équipe enchaînera ensuite avec une ultime semaine d’entraînement, au terme de laquelle François Gabart s’accordera cinq jours de break, histoire de se ressourcer.

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