Le compte à rebours est lancé
Alors que c’est désormais dans 46 jours que le départ de la 13e édition de la Transat Jacques Vabre sera donné, Lionel Lemonchois, Bernard Stamm et les 80 autres marins engagés dans l’épreuve se sont retrouvés à Paris, ce mercredi en fin d’après-midi, le temps d’une conférence de presse. Un moment d’échange lors duquel le duo de Prince de Bretagne a pu faire le point sur sa préparation, mais aussi exposer ses ambitions sur les 4 350 milles du parcours entre le Havre et Salvador de Bahia. Le point, en substance, de ce qui s’est dit et de ce qu’il faut retenir.
Remis à l’eau le 23 août dernier, le Maxi80 Prince de Bretagne est d’ores et déjà quasiment fin prêt à prendre le départ de la Route du Café, programmé le 5 novembre prochain. « Le bateau était en réalité déjà prêt depuis plusieurs mois. Lorsqu’il est entré dans son hangar, en septembre 2016, nous avions fait en sorte que tout soit dans les clous », a commenté Lionel Lemonchois qui s’est attelé, ces dernières semaines, à remettre sa machine en route. Réinstallation des voiles, relance des systèmes électriques puis électroniques, affinage d’un système de réglages sur le trimer de dérive… Tels sont été les points essentiels qui ont occupé le skipper Normand, Bernard Stamm et leur équipe depuis que le trimaran a retrouvé son élément. « En réalité, nous n’avons eu à gérer que des petites choses. Cela nous a permis d’attaquer assez rapidement les entraînements en double », a noté le navigateur qui a, de fait, enchaîné les navigations techniques et les sorties en mer de 24 heures.
Deux hommes, un même fonctionnement
« Cela nous a permis de rapidement prendre nos marques, à Bernard comme à moi. L’électronique a l’air de vouloir marcher correctement. Il nous reste des petites ficelles à changer et des petits réglages à peaufiner, mais rien d’important. Tout avance comme nous le souhaitons », a ajouté Lionel, satisfait du travail réalisé par Gurlöes Merrien, Didier Le Vourc’h et Quentin Monégier sur sa monture, mais aussi et surtout de sa relation avec son binôme, Bernard Stamm. « Il a très rapidement pris ses repères et trouvé les manettes. Il connait bien la peloche et clairement, c’est très plaisant de naviguer avec lui. On sent qu’en mer, il est bien et ça fait plaisir à voir », a souligné le skipper du Maxi80 Prince de Bretagne.
Prendre tout ce qu’il y aura à prendre
Son de cloche identique ou presque chez son co-skipper. « Avec Lionel, on s’entend bien et on s’arrange bien. On a déjà bien avancé mais à présent, nous devons réaliser des sorties de plus en plus longues. C’est justement au programme des semaines qui viennent », a relaté le marin suisse, conscient, comme son acolyte, qu’il sera difficile de rivaliser, en termes de performances pures, face à des bateaux plus récents tels que le Maxi Edmond de Rothschild ou Sodebo Ultim, mais qui se refuse à être fataliste. « Lionel et moi sommes avant tout des régatiers. Le Maxi80 Prince de Bretagne est, certes, difficilement comparable à ses concurrents, mais il peut tirer son épingle du jeu dans la molle. Nous allons essayer de faire une course propre, de limiter au maximum les erreurs bêtes et de ne pas rater une opportunité de nous glisser devant nos adversaires si elle se présente », a conclu Bernard Stamm, pas plus du genre que Lionel à faire de la simple figuration…