C’est sous un grand soleil, et dans des conditions de navigation idéales, que s’est ouverte la première édition du Finist’AIR Sailing. En attendant le début des concerts et le feu d’artifice prévu à 21h, les curieux ont déjà afflué en nombre sur le polder de Brest. Et sur l’eau, les fous volants s’en sont donnés à cœur joie.

Comme par magie, le soleil est réapparu en rade de Brest. Après une journée de mercredi bien maussade qui aura compliqué la tâche des organisateurs pour le montage du village, tout était prêt ce jeudi pour la première journée du Finist’AIR Sailing. Mer d’huile, vent soutenu de secteur nord-ouest de 15-20 nœuds, il n’en fallait pas moins pour lancer les hostilités. Au menu du jour un raid côtier allant du port du Moulin Blanc au Port de Commerce histoire de prendre la température, avant le très attendu speed contest. Kitefoils, windfoils et Flying Phantoms ont donc rivalisé sur le plan d’eau brestois, sous le regard d’un public mêlant spécialistes et curieux. Comme Gilles et Dominique, couple parisien en séjour dans la région. « On se promenait sur le port et l’on a entendu de la musique. Alors on est venu faire nos curieux, et l’on en profite pour manger des crêpes » (la recette des ventes de crêpes du jour sera reversée aux sinistrés de Saint-Martin). « Très honnêtement nous ne connaissions pas ces disciplines. Mais c’est très beau et vraiment impressionnant. Le matériel est sensationnel. En plus on a entendu dire qu’il y avait des concerts et un feu d’artifice. On reviendra ce soir ».

Le foil c’est quoi ?

Sur le village installé au cœur du port du Moulin Blanc, entre les food-trucks et jeux pour enfants, petit détour par le stand Exocet pour y retrouver Patrice Belbeoc’h, son créateur et dirigent. « Avec les foils, au lieu de toucher l’eau, on vole » explique l’ancien champion du monde vagues de planche à voile. « Les foils sont des appendices en carbone qui permettent à tout ce qui flotte, de justement, ne plus flotter. On ne subit plus le clapot et le courant, et l’on peut filer tout droit à des vitesses très élevées. Dès que l’on arrive à décoller, on n’a pas besoin de puissance et l’on est plus obligé de mettre des voiles énormes. Cela demande quand même une certaine maîtrise même si ça se démocratise de plus en plus. Car on n’en est encore qu’aux prémices du foil et les performances ne vont faire qu’augmenter ». Paroles de connaisseur.

Arnaud Troalen : « visuellement exceptionnel »

Sa spécialité à lui c’est le kitefoil. En précurseur de la discipline dans la rade, le brestois savoure plus que quiconque l’arrivée de ce nouvel événement, lui qui navigue ici toute l’année. « Pour l’instant les kites sont un peu plus rapides, mais dans les années à venir on devrait se tirer la bourre avec les planches » analyse ce compétiteur expérimenté. « Aujourd’hui on avait un vent un peu perturbé mais un plan d’eau ultra lisse et donc très agréable à rider. Sur les quatre jours de course, chacun aura sa chance. On ne va pas s’ennuyer du tout. Un coup ce sera plus tactique, un coup ça demandera plus d’engagement physique. En tout cas, pour le public, visuellement c’est assez exceptionnel car ça n’existe pas ailleurs ».

Avec une météo qui s’annonce clémente et venteuse pour les trois jours à venir, les concurrents et le public vont encore pouvoir se régaler et ce jusqu’en soirée avec des finales programmées à partir de 18h, des concerts et de nombreuses animations.

Rendez-vous sur le polder du Moulin blanc dès 10h.

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