Deuxième victoire consécutive pour le duo Cherbourgeois-Marseillais de Custo Pol ! Rapides et pertinents au près, véloces au portant, ils grimpent sur la deuxième marche du podium provisoire, derrière les solides leaders de ce Tour de Bretagne à la Voile, Nicolas Lunven et Gildas Mahé (Generali), et devant la paire qui leur a donné le plus de sueurs froides à l’arrivée du jour, Thierry Chabagny et Frédéric Duthil (Gedimat). Ce Tour de Groix – Trophée Guy Cotten, pourtant lancé sous un grain, a offert de très belles conditions de régate aux 48 figaristes en lice : du près, du spi, du reaching, des bascules… et, bien sûr, un grand soleil pour admirer les côtes groisil lonnes.

Ciel noir, pluie battante, les conditions météo n’étaient pas très engageantes à l’heure du coup de canon de ce Trophée Guy Cotten, ce midi, au large de Gavres. Ce grain passé, le ciel s’est dégagé et le vent s’est installé au secteur ouest. Une brise irrégulière cependant qui a donné du fil à retordre et du grain à moudre aux tacticiens.

Photo nécessaire pour l’arrivée

Alexis Loison et Pierre Quirogua (Custo Pol), dans le top 3 dès la première demi-heure de course, et en tête à partir de Pen Men ont réussi, comme hier, à contrer les attaques de Chabagny/Duthil (Gedimat) et de Marchand/Meilhat (Ovimpex – Secours populaire). Mais cela s’est joué à rien entre ces trois-là. 17 secondes seulement séparent le premier de ses deux dauphins, arrivés eux à 1 petite seconde d’intervalle ! C’était si serré qu’eux-mêmes n’étaient pas sûrs de leur classement une fois la ligne franchie…

Implacable intensité

Cette arrivée est à l’image de l’intensité de la course qui se joue au quotidien au sein de cette flotte du Tour de Bretagne à la Voile. Le niveau sportif et technique est tel qu’il faut quasiment réussir un sans-faute pour espérer terminer dans le top trois.
« C’est vraiment très serré. C’est enrichissant comme régate ! Très dur, mais enrichissant ! Ca se joue à tellement rien ! On est tous au contact. C’est hallucinant ! », commente Julien Pulvé, skipper de Team Vendée Formation et bizuth de l’épreuve.
Les quelques secondes d’hésitation nécessaire à choisir le bon spi, une communication pas extra-fluide entre les deux co-skippers, un bord un poil trop long, un placement un brin trop sud… et ce sont immédiatement des places perdues, extrêmement difficiles à rattraper ensuite.

Nouveau top 5

Les évolutions quotidiennes du classement sont aussi le reflet de cette intensité. Ce soir encore, à part Nicolas Lunven et Gildas Mahé (Generali), incontestables leaders de cette première partie de course (18 points d’avance), le podium provisoire bouge : Custo Pol (Loison/Quiroga) passe 2e devant Gedimat (Chabagny/Duthil). Mais un seul point les sépare.
Le duo de Bretagne CMB Peformance (Simon/Riou) 4e, n’est qu’à 3 points du podium. Ils sont eux-mêmes talonnés par les skippers Macif, Charlie Dalin et Martin Le Pape.

Demain est un autre jour. Plus que deux courses ou encore deux courses… A chacun sa façon de considérer les choses. Le départ de la 6e course est prévu à 10h au large de Larmor-Plage : cap sur la baie voisine, Quiberon.

Alexis Loison et Pierre Quiroga (Custo Pol), vainqueurs du Trophée Guy Cotten :

« Jusqu’au bout, ça a été compliqué ! On a une super vitesse au près. Après Pen Men, on a réussi à dérouler tranquillement… On a quand même eu peur sur le bord de largue à la fin. On était en déficit de vitesse, et finalement on a eu la chance qu’il faille passer sous génois : ça nous a permis de les contenir. On passe 2e au général c’est une excellente nouvelle ! On va continuer à enchainer les manches sans se focaliser sur le classement.

L’idée de former ce duo a germé en début de saison : on s’est dit que le nord avec le sud ça irait bien ensemble : on a cherché le skipper le plus nord et celui le plus sud, entre Cherbourg et Marseille, on ne pouvait pas trouver plus éloigné ! Et ça fonctionne super bien ! »

Julien Pulvé (Team Vendée Formation) bizuth de la course, épaulé par Maxime Paul :

« C’est vraiment très serré. C’est enrichissant comme régate ! Très dur mais enrichissant ! Il nous faudrait un peu plus de précision et de vitesse, mais ça se joue à tellement rien ! On est tous au contact. C’est hallucinant ! Après tout un bord de près avec des bascules énormes, des risées, des molles on est toujours tous au contact : c’est hallucinant le Figaro ! Mais c’est super intéressant : il y a du jeu, les classements changent…

Ça donne envie de travailler encore et encore pour acquérir toutes les connaissances nécessaires en terme de réglage, de précision de trajectoire, de fluidité des manœuvres. Il faut connaître parfaitement ses angles, pour savoir s’il faut mettre le petit ou le grand spi, s’il faut ballaster… ça fait les 3 – 4 longueurs de différence qui font qu’ils sont dans le bon paquet pour attaquer. »

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