On le savait, on la dit, c’est arrivé, le vent a crevé. Même lui peut s’essouffler vous savez, on ne peut pas être toujours à fond. Et puis tester les nerfs des coureurs assis, appuyés ou carrément écroulés aux abords du club ou au fond des cockpits fait partie des petits plaisirs que les forces divines des gaz dispersés se réservent pour se jouer des humains.
C’est de bonne guerre d’infliger ces modestes tourments à celles et ceux qui osent penser qu’entre eux et le vent, il y a connivence.
Que nenni les chéri(e)s.
Le vent est roi et vous êtes ses sujets, vous lui devez allégeance et accepter de ramasser ses oboles avec déférence et modestie car demain il peut très bien secouer dans tous les sens votre petit bateau ridicule dont il ne ferait qu’une bouchée si l’envie lui venait de vous avaler.
On comprend ce terrible constat que lorsqu’il y a pétole la carène colle mais demain vous chanterez tous en chœur « Vive le vent » pour autant qu’il nous emporte – Gone with the wind –, ses promesses étant toujours à prendre avec des pincettes.
Fermez les yeux et sentez-le revenir doucement soulever cette mèche de devant qui vous énerve tant. (poète 1 connu)