Eveillé à peine plus tôt que d’habitude, Jean-Baptiste l’Ollivier s’est offert une dernier luxe : une nuit à l’hôtel « pour prendre une bonne douche et une copieux petit déjeuner », conforts qu’il ne retrouvera pas avant « 13 jours et quelques heures, c’est le record de la traversée établi en 2002, c’est jouable ! »

Le marin est heureux « On est tous très contents, la météo est avec nous. Personne ne souhaitait partir avec des Alizés trop puissants. Là, le vent est maniable, c’est parfait pour se mettre en jambes . Nous serons certainement tous très proches les premiers jours, il n’y a pas d’options divergentes. Il y a deux jours, on pouvait encore envisager une autre route par le Nord de l’île, mais le choix ne se pose plus. » Le rythme, veille – sommeil, va s’installer doucement à bord de l’A31 « Baleine Blanche » dont la première nuit sera .. Blanche ! Dans la molle et les dévents de l’île, les bateaux resteront groupés; les skippers sur le pont à scruter les risées et contourner les tâches d’huile.

Le Cornouaillais n’a pas dit son dernier mot, il a repéré une dizaine de candidats sérieux pour le podium : « Je vais essayer de faire mieux que dans la première étape. Seulement deuxième. j’avais l’impression d’avoir raté la marche ! » … Jamais content !

Cagnard n°3, l’ennemi public N° 1 est un Brestois élevé à la dure loi du solitaire, Philippe Vicariot. Leader de bout en bout de l’étape Saint Nazaire – Madère réalisé en 5 jours, il disait avoir retrouvé rapidement ses marques de Figaristes. Qu’en sera t’il de ses automatismes sur la durée, celle d’une traversée de l’Atlantique ? En parfaite osmose avec « Swinhoe » son JPK 1010, Philippe a passé la nuit à bord comme les précédentes, prêt à décamper dès le coup de canon « Il va falloir aller vite et tout le temps !  » et en riant « au Briefing, Guy Toureau (FFV) nous a conseillé de garder des distances, d’y aller doucement, qu’il y avait des milles à courir devant … » le silence qui suit en dit long sur ses intentions !
Une petite faille chez ce sportif de 52 ans ? une faiblesse pour la table. Pas de lyophilisé à bord ! Philippe entend se cuisiner dès que possible pâtes et Œufs au bacon…

Partagerait-il donc la devise de son challenger L’Ollivier ? « Plaisir et Performance »

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