Il y a 7 mois (le 25 décembre 2016), le skipper de SODEBO ULTIM’ pulvérisait de plus d’une semaine le temps de référence du tour du monde en solitaire avec un chrono de moins de 50 jours. Samedi 15 juillet, sur le même bateau – un trimaran de 31 mètres de long, 21 mètres de large et dont le mât de 35 mètres de haut porte jusqu’à 800 mètres carrés de voilure -, Thomas Coville a signé un exploit inédit. Parti de New York mardi dernier, le skipper de SODEBO ULTIM’ a dévalé l’Atlantique Nord en solitaire en moins de 5 jours.

Recordman du tour du monde et de la traversée de l’Atlantique Nord, l’auteur des deux plus beaux chronos de la course au large en solitaire explique l’engagement que représente de telles performances sportives.

Un record emblématique

« Ce record a une saveur particulière, il est très important dans mon histoire personnelle.
Parce j’ai commencé ici même, à La Trinité-sur-mer, comme préparateur dans l’équipe de Laurent Bourgnon, lorsqu’il comptait justement s’attaquer au record de l’Atlantique. Et pour moi, de penser que lorsque Laurent s’y est attaqué, le temps de référence était de 7 jours et 2 heures, qu’il a réussi l’exploit incroyable de l’améliorer de deux jours et dix-sept heures, et moi aujourd’hui, je mets 4 jours et 11 heures, c’est incroyable… Je suis très ému d’avoir réussi à passer cette barre, avec ce record-là, qui a été le premier que j’ai tenté, lorsque j’ai décidé de me lancer à la chasse aux meilleurs chronos océaniques. »

A fond dans le brouillard

«C’est super engagé ce parcours. A bloc tout le temps en serrant les dents, debout pour ne pas dormir et la main prête à relâcher le chariot de grand-voile. Mais à certains moments, j’ai choisi de ne pas choquer. C’était limite et j’ai cru à un moment que ça ne passerait pas. Et puis, c’est passé. Je ne voulais pas ralentir. les deux premiers jours, il y avait un brouillard si épais que je n’avais plus aucun repère. On fonçait si vite dans ce coton que j’avais l’impression que nous tombions d’une falaise. C’était très étrange comme sensation. Il fallait que je regarde les cadrans pour retrouver un semblant de perception horizontale… »

Un record tout en puissance et très différent d’un record autour du monde

« Quand tu t’attaques au record autour du monde en solo, tu essayes d’en garder toujours sous la pédale, parce que tu ne sais jamais de quoi demain sera fait, parce que ça dure plus d’un mois et demi. Alors que dans un record de l’Atlantique, tu ne te préoccupes pas de demain, juste de l’instant présent : tu n’as pas d’autre solution que de tout donner d’emblée. C’est un effort, une tension que tu ne relâches jamais. J’ai dû dormir quatre ou cinq heures en tout. Je restais debout, au risque de littéralement tomber de fatigue, mais je préférais garder la main sur l’écoute et le chariot de grand-voile, pour régler et choquer en cas de besoin. J’étais à fond tout le temps. Je n’ai pris un ris qu’à deux reprises. J’ai empanné plusieurs fois pour monter au nord et échapper à l’anticyclone. La trajectoire m’imposait de descendre dans le vent tout en puissance, en restant très proche du vent arrière. Cela voulait dire à fond, avec toute la toile, soit plus de 700 m2 au dessus de ma tête, même par 35 nœuds de vent (force 8), tout en puissance. Je n’ai jamais fait ça. Sous l’Irlande, on était plus près du vent, du coup, ça allait très très vite, avec la coque centrale totalement hors de l’eau, à près de six mètres en l’air… »

Partenaire de Thomas Coville depuis 1999, la direction de SODEBO et les 2100 collaborateurs sont heureux de partager cette nouvelle et éblouissante victoire sur ce magnifique trimaran qui porte avec fierté les couleurs de l’entreprise.

« C’est tellement bon de partager une nouvelle victoire ensemble. Et c’est tellement beau d’oser se lancer et réaliser des histoires hors normes. Dans ces projets, l’humain est toujours central « se réjouissait hier Patricia Brochard une des trois co-présidente de SODEBO au moment de l’arrivée de ce record que Thomas est allé chercher avec audace.

« Neuf années jour pour jour après s’être imposé pour la première fois sur l’Atlantique Nord, Thomas continue de nous étonner et de nous surprendre avec son audace.
Une fois de plus, il a su saisir la première opportunité qui se présentait alors qu’il arrivait à peine à New York après une course transatlantique » souligne Marie-Laurence Gouraud, qui co-préside l’entreprise avec ses deux sœurs Patricia et Bénédicte. « Cette audace nous correspond. Chez SODEBO, nous aimons relever des défis. Nous tentons des lancements de produits qui peuvent devenir des best seller comme la PastaBox, les Salades et Cie, les pizzas Dolce ou Crust. Mais nous avons aussi connu des échecs et nous apprenons à chaque fois.
Chez SODEBO, nous avons un adage : « l’échec est le brouillon de la réussite. »
Ce qui est important, c’est d’analyser, de changer et de toujours faire mieux, de progresser. C’est exactement comme Thomas avec ses records !

Cette année est pour nous l’année de tous les records.
Quatre jours pour Thomas, ça a une signification particulière. Pour nous aussi car pendant ces quatre jours, nos équipes se sont aussi données à fond pour servir nos clients et ont également battu leur record. Ces quatre derniers jours, nous n’avons jamais livré autant de salades, de sandwichs et de PastaBox. C’est un beau symbole !

Au nom de toute la direction de SODEBO et au nom de tous les collaborateurs, nous te remercions Thomas pour ton audace, ta pugnacité et surtout, continue de nous faire rêver. Merci Thomas.»

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