L’Aiguière d’argent est désormais entre les mains des kiwis qui viennent de ravir pour la troisième fois de leur histoire le plus vieux trophée sportif au monde. Après la défaite douloureuse, voire même traumatisante de 2013, les Néo-Zéalandais viennent de réaliser une très belle performance, un sans-faute avec 8 victoires à 1 au compteur, face au Defender américain Oracle Team USA qui s’incline et passe la main ce lundi 26 juin 2017 après avoir remporté les deux précédentes éditions.

Congrats les kiwis !

C’est en 1995 à bord de « Black Magic » que Peter Blake, marin reconnu pour ses exploits au large, mène une petite île du pacifique, la Nouvelle-Zélande, jusqu’au sacre. L’Aiguière s’envole alors pour Auckland. Les Kiwis la conservent en 2000 mais s’inclinent en 2003 face aux Suisses. En 2013, face à Oracle, les Néo-zélandais mènent la danse 8 à 1, mais doivent faire face à une remontée sans précédent des Américains qui remportent la coupe. Traumatisme général !

Aujourd’hui, c’est le skipper Glenn Ashby et le barreur de 26 ans Peter Burling qui ramènent au pays le plus vieux trophée sportif au monde !

Franck Cammas :

« C’est vrai que nous avons été surpris de la domination des Néo-zélandais sur ces finales car nous n’avions pas observé cela sur les précédentes phases. Les Américains avaient même gagné deux matches sur les qualifiers face à eux ! Mais Emirates Team New Zealand a su progresser et encore élever son niveau de jeu. C’était une finale expresse avec peu de suspens.

Les kiwis ont été très bons dans tous les domaines : navigation, conception, mise au point et n’ont pas eu de point faible. On est face à une équipe qui a une grosse expérience et qui a su se remobiliser après l’énorme déception de 2013. En petit comité, ils ont travaillé, ils avaient leur vision, ils ont pris des risques au niveau technologique et design et s’y sont tenus. Ils ont été innovants et agressifs. Leur Class AC était magnifique à regarder en termes d’aérodynamisme, gestion d’énergie et de conduite, la glisse était belle et fluide. Bravo ! »
Et demain ?

Franck Cammas :

« Les Néo-zélandais n’ont pas signé l’accord en janvier dernier que les autres challengers, le Defender et nous-mêmes avons validé. Nous nous étions mis d’accord sur une coupe en 2019 qui se courrait sur le même type de bateau. Aujourd’hui, ils ont toutes les cartes en main. Nous sommes soumis à l’attente. Ils vont être en négociation avec le Challenger of record, Luna Rossa, pour définir un type de bateau et un format de course. J’espère que nous n’irons pas à contre-courant de l’histoire et qu’on ne reviendra pas en arrière après avoir naviguer avec des bateaux aussi exceptionnels que nos Class AC actuels. J’espère une intelligence générale des kiwis et de ceux qui ont les rennes en main ! »
La Coupe de l’America :

Franck Cammas :

« C’est une vielle Dame certes, mais très intelligente et qui vit avec son temps ! La coupe est un concentrée d’innovations. Les bureaux d’étude ont souvent les moyens pour recruter les meilleurs dans leurs domaines et ont aussi les moyens de développer, d’innover et d’aller jusqu’au bout des raisonnements et des essais. Des grandes entreprises nationales et internationales telles AIRBUS, DASSAULT SYSTEMES, des constructeurs automobiles et bien d’autres encore sont de la partie. C’est intellectuellement super excitant et motivant. Une vraie addiction en ce qui me concerne ! »

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