Au sec et au frais avec Helly Hansen
C’est à l’occasion du Bol d’Or qu’Helly Hansen a proposé à Adonnante.com de tester certains de ses produits. Et vu les conditions météo rencontrées, ce essai ne pouvait être qu’instructif…
Les produits testés :
Pour ce test, Helly Hansen a compris que courir le Bol d’Or n’était pas aller faire trois ronds dans l’eau, mais clairement de disputer une régate à part entière où les régatiers du Léman prouvent qu’ils sont des marins à part entière et non des ‘marins d’eau douce’, comme on les qualifie avec ironie!
C’est donc une combinaison de ces derniers produits déclinés entre course au large et régate côtière qu’Helly Hansen m’a proposé de porter.
- Salopette Race Aegir
- Smock Top HP Foil
- Polo HP Racing
- Jacket Crew Insulator
- Sac étanche Sailing Duffel
Les conditions du test
Le Bol d’Or, la plus grosse épreuve sur plan d’eau fermé avec plus 500 participants, constitue un aller/retour de 60 milles sur le lac Léman. Cela peut paraître anodin, mais les conditions de navigation sur le Léman restent très changeantes avec des accélérations à la sortie de vallées ou encore des épisodes orageux réguliers en cette période de fortes chaleurs.
Cette année, pour la 79e édition de cette Classique internationale, la Bise (le Mistral suisse) s’est invitée avec des airs établis de 20-25 nds et un thermomètre fort agréable de 25°C. Cela promettait un Bol d’Or express. L’aller au près s’annonçait humide à taper dans le clapot court formé par la Bise, tandis que le retour se vivrait plutôt en mode sous-marin avec les spis over-size portés par les monotypes lémaniques.
In situ
Avec de telles conditions de vent, le chrono envisagé permettait de rentrer au port avant la nuit. C’est donc tout habillé et sans rechange que nous prenons le départ sur notre Grand-Surprise, un monotype de régate de 9 mètres de long. Avec un lac encore un peu frisquet, le port du ciré (salopette Race Aegir et Smock Top HP Foil) était obligatoire pour affronter les embruns et tenir la journée. En sous couche, le polo HP Racing me suffisait amplement. Je décidais cependant de laisser la polaire Crew Insultaor dans un équipet du bord, car il faisait trop chaud pour la porter. Mais qui sait? Si les conditions venaient à changer et la course à durer, disposer de cette polaire la nuit pouvait se révéler judicieux. C’est le seul plus que je me suis octroyé sur ce Bol. Et son poids de 570 grammes n’allait pas nous pénaliser.
Avec 567 bateaux sur la ligne et 20 nds de vent, il fallait garder la tête froide pour bien se placer au départ. La première sensation venait d’une liberté totale de mouvement. Ni trop ample, ni trop serrée, la salopette se faisait oublier complètement. Et pourtant les premiers milles étaient très disputés avec nombre de virements de bord et donc des sorties et des retours au rappel incessants. Au réglage du génois, le Smock lui aussi n’est pas venu interférer avec la manivelle de winch qui montait dans les tours à chaque virement. Collé, mais pas serré. Les heures passent, les virements s’enchaînent, les vagues qui éclatent sur le flanc du navire viennent nous rafraîchir. Mais jamais au grand jamais je n’ai ressenti une sensation de sauna dans mes cirés malgré une dépense énergétique assez conséquente.
Arrivée au Bouveret, le vent changeait radicalement de direction, le spi était de sortie sur une mer plate. Je quittais mon Smock et me retrouvait étonnement sec dessous après 5 heures de navigation acharnée. D’autant plus agréable que l’on peut vite se refroidir avec l’évaporation de ses habits imbibés de sueur. Mais là que nenni !
Une fois retrouvé le régime de Bise sur le retour, le spi était de sortie dans 20-25 nds de vent. Taillées et over-sizées pour les petits airs des lacs, les voiles d’avant nous poussaient rapidement, mais chargeaient considérablement l’avant de notre Grand Surprise. L’étrave plongeait régulièrement sous la vague et c’est une rivière d’eau douce qui coulait sur tout le pont pour ne trouver sa sortie qu’au cockpit. Ambiance Volvo Ocean Race garantie ! Et là le potentiel de la salopette Helly Hansen Race Aegir est clairement révélé. Conçue pour la course hauturière c’était un véritable plaisir de voir tous ces litres d’eau courir vers soi et de ne même pas prendre la peine de l’éviter. Batifoler au sec dans un torrent de montagne m’aurait apporté la même joie à ces instants là !
Si le speedo s’est clairement agité ce jour, j’étais paré pour pleinement profiter des conditions extrêmes rencontrées et venir à bout de l’épreuve en toute sérénité avec un podium à la clé.
Retour produits
Salopette Race Aegir
Une salopette simple couche en Helly Tech, une membrane respirante et imperméable proche du fameux Gore Tex. Une fois les cordons de serrage bien ajustés, la salopette se fait oublier. Elle ne tombe pas en mode baggy ce qui permet un port adéquat dans toutes les manœuvres.
Les poches sont consistantes. J’y ai glissé tout le matériel de sécurité obligatoire à porter sur soi en permanence sur le Bol d’Or : un feu à main, un sifflet, un cyalune vert et ma frontale étanche. J’aurai cependant apprécié y trouver une petite poche interne pour pouvoir y glisser mon Leatherman en toute sécurité.
La salopette n’est pas à bretelles, mais se porte avec un gilet en softshell. Pour la régate c’est un must have car je trouve que les bretelles ont toujours tendance à glisser et finissent par se distendre au fil du temps. Ici le gilet permet un maintien efficace de la salopette et apporte une seconde couche de vêtement respirante et protectrice contre le froid. Du coup la salopette remonte assez haut dans le dos et protège bien des intempéries.
Smock Top HP Foil
Depuis que je régate (25 ans d’expérience à haut niveau), je ne jure que par le smock, la vareuse dans des termes francophones. Pourquoi ? Certainement par une facilité de mouvement total et une étanchéité très poussée. Pas de veste ouverte qui gêne intempestivement lors d’une manœuvre. Le Smock fait corps avec l’athlète.
Comparé à la salopette Aegir Race, le Smock HP Foil fait bien plus léger, mais conserve le standard de l’Helly Tech cité ci-dessus. Et pour cause, son programme reste la régate côtière. Le Smock Aegir Race d’Helly Hansen aurait été clairement trop typé Course au Large pour ces conditions de test sur lac.
Le Smock HP Foil s’avère donc bien assez technique pour mon programme de navigation. Avec une coupe bien ajustée, la liberté des bras reste impressionnante. Aucune gêne ressentie dans les milliers de tours de manivelle ou d’embraque que j’ai été amené à faire durant ces dix heures de course continues. La vaste poche centrale m’a permis d’y glisser mes snacks (pas le temps de se faire des petits plats dans ces conditions) à manger au rappel. Me manquaient juste des poches latérales pour y glisser les mains dans le long bord de près bon plein. Mais le produit est clairement dédié à la régate côtière ou entre deux bouées, et donc l’activité ne justifie pas l’artifice. D’ailleurs sur le modèle Aegir Race, ces poches sont bien présentes.
Les poignets sont fermés par des manchons réglables par scratch sur un large élastique. Cela serre, mais ne comprime en rien tout en assurant une bonne étanchéité aux poignets. Ils sont assez profonds pour pouvoir porter une montre de régate sans contraintes.
Enfin la fermeture latérale du col permet de choisir son mode étanchéité totale ou respirabilité accrue. À choisir en fonction des conditions !
Polo HP Racing
Le polo phare d’Helly Hansen en Tactel offre un toucher proche du coton, une respirabilité et un séchage parfaits. La coupe est assez droite et ne dérange pas les mouvements.
En régate je privilégie les polos aux t-shirts. En effet le col permet bien souvent d’être relevé et offre une protection de la nuque contre le soleil ou les airs froids. Je verrai bien le même modèle à manche longue pour une protection efficace contre le soleil.
Enfin les annotations régates imprimées sur les manches permettent de porter ce polo aussi bien à terre qu’en mer. C’est discret, mais assez visible pour montrer notre appartenance à la tribu vélique !
Jacket Crew Insulator
Cette polaire est dans la toute nouvelle tendance des doudounes dans lesquelles on aime se réfugier en hiver ou lors des soirées fraîches d’entre deux saisons. En Primaloft, elle offre un confort inégalé par sa douce chaleur et sa légèreté.
Malheureusement les conditions estivales rencontrées ne m’ont pas permis de la tester in situ. Mais il est clair qu’avec sa coupe cintrée elle fera partie de ma garde-robe urbaine dès que les premiers frimas seront revenus. Elle saura rester discrète, mais performante et stylée.
Sac étanche Sailing Duffel
Ce sac étanche change complètement des traditionnels boudins qui se chargent par le haut. L’ouverture de ce sac se fait sur toute sa longueur et sa fermeture est réalisé par un scratch sur tout son long et deux serrages après roulage.
Du fait de sa grande ouverture, l’accès aux vêtements et affaires personnelles est grandement facilité. Inutile de tout sortir pour trouver le gant qui s’est glissé au fond du sac. La couleur Orange du sac permet de le trouver tout de suite dans le bateau. Son portage à la main ou sur l’épaule est très appréciable, au point qu’il conviendra tout aussi bien pour un sac de sport, pratique en toutes conditions climatiques. Là encore Helly Hansen a su répondre à un besoin quotidien dans une déclinaison d’accessoires marins.
J’aurai bien aimé cependant trouver à l’intérieur une petite poche pour y glisser téléphone et portefeuille en sûreté.
Cet essai a été de tout point de vue concluant. La qualité des matières premières utilisées et des coupes des vêtements m’ont clairement convaincu et je comprends que des athlètes comme Thomas Coville, Aurélien Ducros, Thomas Ruyant et bon nombre de skippers au large ont choisi Helly Hansen pour les accompagner et les protéger sur toutes les mers du globe.