La SNIM Dériveurs allume la flamme !
Avant le début des choses sérieuses, dès demain matin, la 2e SNIM Dériveurs nouvelle génération déclare sa flamme à la classe Miniji, et à une grande dame de la Classe RS:X : la Polonaise Zofia Noceti-Klepacka. Sur l’eau, le mistral a eu raison de la course d’entraînement des grandes épreuves annoncées.
“Des rafales à 27, 28 nœuds“. “Ça monte sur zone“. “Des claques à 37 nœuds…“ Les minutes passent et la radio ne crache pas des bonnes nouvelles. A 14h30, la raison l’emporte. “On annule les courses d’entraînement des séries RS:X et Finn“, annonce Corinne Aubert, Principal Race Officer. “On va éviter la casse avant le début de l’épreuve…“
Andrezj Komor, le jeune et fougueux polonais a eu très chaud, il a failli terminer sur la digue lors de son entraînement. Sa voile déchirée est bonne pour le recyclage.
La 2e édition de la SNIM Dériveurs démarre sur les chapeaux de roue. Le plateau annoncé est magique. Il brille. Il y a de l’or Olympique, de l’or mondial, de l’argent, du bronze représenté aux quatre coins du Stade Nautique du Roucas Blanc… Des palmarès qui laissent rêveurs.
Zofia Noceti Klepacka arbore le magnifique tatouage d’une windsurfeuse en action, le long de son bras, elle qui a déjà participé à un championnat d’Europe Mistral, à Marseille, il y a près de quinze ans. Elle a un joli sourire et surtout, un regard qui inspire la force tranquille. La “presque“ vétéran (31 ans) du circuit RS:X féminin débarque de Varsovie, avec trois olympiades au compteur, une médaille de bronze à Londres, un titre mondial il y a une dizaine d’années et de nombreuses breloques de tout métal. Dans cette palpitante course à l’Europe annoncée, elle tient un avantage psychologique, sur ses adversaires. Voire deux. “J’ai enfin l’esprit libre, j’ai fondé une famille, je me sens libre et accomplie, je ne pense qu’au windsurf avoue-t-elle rayonnante“. Mais surtout, elle a remporté la manche de Coupe du Monde de Palma. La seule course internationale, à ce jour, qui se soit déroulée avec ce nouveau règlement à élimination directe auquel les concurrents vont avoir droit, samedi 13 mai. Tout le monde en parle sur les pontons. Et tout le monde a son petit avis. Tom Arnoux, le jeune espoir marseillais a subi la dure loi de l’élimination directe lors d’une course nationale à Biscarosse. “J’ai été surpris, ça m’a fait tout drôle. Mais c’est quelque chose que j’ai bien travaillé. Je me sens prêt…“ Les uns et les autres ne vont pas se priver de donner leur avis, tout au long de la semaine. Et au final, les vainqueurs de samedi seront des adeptes de ce nouveau système de course, pensé pour la compréhension du spectateur.
En attendant cette fameuse medal race et ses conséquences en tout genre, la SNIM Dériveurs a renouvelé son attachement à la classe miniji, pour la 2e année consécutive. “On est très heureux d’être là“, sourit Camille de Noblens, responsable de l’association Voile au Large, qui a redonné vie au Miniji. “Tout au long de l’année, on accueille des publics handicapés (hémiplégique, polio, infirmité motrice cérébrale, déficients visuels…), et on a la volonté de faire de la mixité. En un an, on a organisé plus de 1000 sorties en mer…“ Avec une quinzaine de bateaux inscrits, les Miniji ont pu faire trois manches, entre pétole et mistral. “On a une belle dynamique tant au niveau sportif qu’au niveau de l’apprentissage. Notre objectif est de pouvoir continuer à proposer de bonnes conditions de navigations pour tous, tout au long de l’année“.
Après la traditionnelle cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée à 18h, tous les ingrédients sont réunis pour que la rade sud s’enflamme tout au long de la semaine. Les forces en présence : 265 concurrents sont inscrits en RS:X, et 61 en Finn. Rendez-vous au Briefing de 9h demain matin !
Le chiffre du jour – 73 : les forces vives françaises présentes à l’occasion des Championnats d’Europe de Finn (11) et de RS:X (62)
Le Handivoile de retour aux J.O. ? C’est le souhait de Claude Vidal, responsable du Handivoile à la Ligue PACA, qui a pris son bâton de pèlerin, pour que la voile paralympique soit de nouveau au programme des J.0. 2024. Ce qui n’est pas le cas pour Tokyo, en 2020. “La première bonne nouvelle, explique-t-il, “c’est que la Fédération Française de Voile a reçu la délégation officielle handivoile qui quitte la fédération handisport. Le rêve ? Faire revenir la voile paralympique… aux J.O. 2024, à Marseille. C’est possible. Notre discussion porte sur quatre types de support possibles à développer et à dynamiser…“ A suivre