Cette semaine verra les marins de la Transquadra reprendre possession de leur monture. Le travail ne va pas manquer à bord et chacun de vite retrouver ses sensations et de gamberger aux choix tactiques du départ avant la grande traversée de l’Atlantique. Le stress va grimper d’un degré supplémentaire sur les pontons et c’est plutôt d’un vif intérêt que les débats sur l’eau seront suivis à terre… chez les constructeurs ! En effet, en quelques années, la Transquadra est devenue une épreuve de référence qu’il faut avoir à son palmarès.

Rencontré à Lorient, Jean-Pierre Kerbert ancien vainqueur de la course s’apprête à suivre la flotte des JPK avec gourmandise. « Cette course est très importante pour le chantier. Elle nous fait une publicité extraordinaire et elle alimente notre réservoir de clients tant dans l’occasion que dans le neuf. Philippe Vicariot a fait une belle première manche, maintenant il doit confirmer ses bonnes performances et celles du bateau car nous avons déjà des commandes pour la prochaine édition de la Transquadra en 2013 ».

Même constat chez Archambault où dans la droite ligne du fameux A35, le dernier né du cabinet joubert-Nivelt-Mercier, le A31 avec sa bonne jauge IRC et une carène soignée est lui aussi un bateau bien conçu capable d’aller chercher la victoire. Et ce n’est pas Jean Baptiste L’Ollivier qui nous contredirait, vainqueur en double sur A 35 en 2009 et 2è Solo sur A 31 dans la première étape.

Enfin, partenaire historique de la course, le chantier jeanneau a vu très tôt l’intérêt commercial d’un bateau taillé pour la Transquadra. Imaginé par Daniel Andrieu le Sun Fast3200 est le voilier de course-croisière par excellence. « Quand on fait un bateau performant, on l’associe généralement à une épreuve de référence. La Transquadra en est une ! » – « Le projet a démarré avec l’idée de faire un bateau fun, maniable et facile à barrer, rappelle l’architecte. Ensuite, on l’a ré-orienté pour l’adapter spécifiquement à la Transquadra. Il devait être simple pour une ou deux personnes à la manœuvre, une organisation du pont soignée et ergonomique. Pas besoin de faire de rappel. Hyper stable et raide à la toile. » Il possède aussi un atout sécuritaire indispensable pour les grandes traversées : une crash box dans l’étrave pour amortir les abordages d’objets flottants.

Un chiffre ? 150 unités ont été vendus à ce jour et, là encore, des particuliers en ont déjà acheté pour la prochaine édition de la Transquadra. « A mon avis, aujourd’hui les trois favoris du plateau sont le Sun Fast, le JPK et Archambault avec sa quille à bulbe et son double safran ».

Grâce à la réputation de cette course, un bateau-podium ne fait pas seulement un succès mais il assure une durée de vie plus longue que la moyenne, entre 5 et 10 ans. Le cas de Pogo en est le plus bel exemple, encore 10 unités dans la course cette année, alors que sa fabrication est interrompue depuis 7 ans.

En 1999, Le chantier Structures présente le Pogo 8,50 et sa combinaison gagnante, le « Deux en Un » : Surfer l’Atlantique ou amener sa famille en croisière. Succès immédiat dans la Transquadra, Michel Mirabel remporte la Transqadra en solitaire sur le premier Pogo 8,50.
Edition suivante, Christian Bouroullec, fondateur de la marque s’inscrit également en solitaire . Les deux compères récoltent les honneurs du classement : Mirabel 2è – Bouroullec 5è. Pogo marque son territoire…
Mais en 2005, la course change de registre, elle abandonne le HN (handicap national) et s’affilie à la jauge IRC,. « Structures » délaisse les petites tailles et arrête la fabrication du 8,50.
Janvier 2012, au moment où nous contactons le chantier, les plans d’un nouveau « Pogo 30’ » viennent d’être adressés à la presse. Le premier modèle sera présenté, en fin d’année au salon nautique,. Un voilier « parfaitement adapté » à la Transquadra bien entendu !

 

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