Nicolas Lunven mène la flotte
Depuis plus de 24 heures, la flotte de la Solo Maître CoQ tire des bords dans un vent faible en direction du phare des Birvideaux. Premier à contourner ce point de passage obligé, Nicolas Lunven sur Generali devance Sébastien Simon sur Bretagne CMB Performance contre qui il livre une jolie bagarre au coude-à-coude. A peine 2 milles nautiques derrière, Erwan Tabarly (Armor Lux) complète le trio de tête. La flotte des 37 figaristes encore en course, suite aux abandons dans la nuit de Pierre Leboucher, Théo Moussion et Eric Delamare, mettront ensuite le cap vers les petites barges en laissant Belle-Île à bâbord. Une progression qui s’annonce difficile avec une bonne transition météorologique la nuit prochaine et une ETA prévue pour les premiers sur la ligne d’arrivée en milieu de matinée.
Ils ont dit:
Pierre Leboucher, skipper d’Aragorn:
» Je rentre plus tôt que prévu de la grande course car mon génois s’est déchiré. Il me reste 1m2 en haut de l’étai que je n’arrive pas à descendre. Il ne me restait qu’un solent mais avec 80% de près prévu et de petits airs annoncés, je n’étais plus compétitif. Je l’ai bien vu quand j’ai mis le solent et me suis retrouvé en fin de flotte. Sinon, c’était super. J’ai pris un bon départ, je passe la bouée de dégagement plutôt bien. Au passage du pont de l’île de Ré je dois être dans les 8, je crois. J’étais dans le bon paquet. C’est dommage car j’aurai aimé avoir un peu plus d’expérience sur cette course en prévision de la Solitaire Urgo. Mais c’est le jeu ! La Solo Maître CoQ est une super course. Ca commence à venir pour moi et c’est plutôt cool. »
Théo Moussion, skipper de #ThéoenFigaro:
» Sur la première partie du parcours, vers le pont de l’île de Ré, ça s’est relativement bien passé. J’étais derrière le petit paquet où j’aime bien être. Lors de la remontée le long de la côte ouest de l’île de Ré, le vent est monté et cette remontée s’est révélée plus douloureuse que prévue. Le gousset de latte du génois s’est déchiré. Je suis passé sous solent en espérant pouvoir réparer or ce n’était pas réparable. Trois heures plus tard, je suis là, à quai aux Sables d’Olonne. J’aurais pu continuer sous solent mais j’ai regardé les vitesses. Les autres allaient déjà à plus d’un noeud et demi plus vite que moi et puis le retour de Belle-Île aux Sables promettait d’être très très lent. Donc je n’aurais pas tenu la distance et n’aurais pas du tout été compétitif. Finir derrière pour finir n’est plus dans mes objectifs. »