Fidèle à sa philosophie de mélange d’amateurs et d’experts, la célèbre régate du CNTL – qui aura lieu du 31 mars au 2 avril – innove dans le contexte de Marseille-Capitale européenne du sport 2017 en élargissant sa flotte pour la première fois aux navigateurs en solitaire. Ce faisant, le club du Vieux-Port renoue avec la tradition de la grande course à destination du Lion de Mer, cet îlot rocheux situé dans la baie de Saint-Raphaël qui fut longtemps au programme de la Massilia. Pour les IRC, HN-Osiris et les monotypes qui courent en équipage, l’ensemble des régates dites in-shore de cette 36e édition auront lieu en rade de Marseille, assurant un spectacle à la hauteur du titre européen de la cité phocéenne.

Les solitaires dans la gueule du Lion

Nouvelle classe de concurrents, et nouveau parcours donc pour les solitaires qui sont invités à marquer d’une pierre blanche la date du vendredi 31 mars sur leur tablette (étanche). Un programme qui ne cache pas ses ambitions sportives avec un parcours arrêté à 201,7 milles – millésime oblige – le long des côtes à une date printanière qui peut, le cas échéant, s’avérer frisquette et ventilée. Le menu a été concocté pour attirer tous les adeptes de la spécialité parmi lesquels figurent bien entendu les Ministes et autres propriétaires de Sun Fast 3 200 basés en Méditerranée qui participent déjà à un programme solo dont une partie se déroule en Espagne et en Italie. A noter que le Lion de Mer, petit morceau de terre émergé composé de rochers roux, fait face au Lion de Terre, autre confetti rocheux du fond du Golfe de Fréjus, devant la ville de Saint-Raphaël. Clin d’œil à l’illustre Bonne Mère, le félin maritime est couronné d’une Vierge.

Les équipages, en rade mais pas en panne

Pour le reste de la flotte – monocoques jaugés et monotypes – le show se fera à domicile, avec une volonté marquée d’associer tous les Marseillais à une représentation dont on ne se lasse pas, et pour laquelle les atouts de la Corniche, balcon-sur-le-plan-d’eau unique au monde, permet un suivi exceptionnel de l’action. Ces qualités n’ont d’ailleurs pas été étrangères au choix des eaux marseillaises pour l’organisation des épreuves de voile à l’occasion des Jeux Olympiques de 2024, si Paris est retenue comme ville d’accueil en septembre prochain. Nouveauté dans la Massilia 2017 également, l’arrivée d’une flotte monotype de SB20 – sportboats simples, rapides et amusants – qui devraient garantir l’attraction au côté de la redoutable flotte des Grand Surprise, habitués de l’épreuve. « L’accent a vraiment été mis pour le public » souligne Bernard Flory, le Président-régatier du CNTL « Non seulement avec l’animation de la flotte en mer, mais aussi au cœur du Vieux Port avec pour la deuxième année l’organisation de régates de Voile Radio Commandée le long du pavillon du Club ».

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