C’était le 25 décembre dernier. Thomas Coville s’emparait du record du tour du monde en solitaire à bord de son trimaran Sodebo en 49 jours, 03 heures 07 minutes et 38 secondes, améliorant ainsi de plus de huit jours le précédent chrono de référence établi par Françis Joyon en 2008. Il devient ainsi le premier marin de l’histoire à parcourir le globe en moins de 50 jours en solitaire. Une véritable performance suivie de très près par le skipper du trimaran MACIF qui tentera de battre ce record fin 2017. Actuellement à Lorient, où il supervise le chantier de son multicoque, François Gabart revient sur l’exploit de Thomas Coville.

« Les records sont beaux à battre quand ils sont difficiles à dépasser. C’est ce qui fait la beauté et la magie du sport. On va continuer à progresser d’ici l’hiver prochain. Il nous reste un an pour maximiser nos chances. C’est une source de motivation qui est énorme parce qu’on se dit qu’il n’y a pas de limites. » Les premiers mots de François Gabart après l’arrivée de Thomas Coville traduisent volontiers l’exploit que vient de réaliser le marin breton. Depuis le départ de Sodebo Ultim’ à Brest en novembre dernier, il a observé avec attention sa progression autour du monde. En établissant un record inédit sur cette distance en solitaire, Thomas Coville établit en effet le nouveau temps de référence auquel le skipper du trimaran MACIF tentera de s’attaquer dès l’hiver prochain. « Le chrono réalisé par Thomas a une conséquence presque directe sur mon programme de l’année 2017. Ça met la barre très haut. C’est chouette. On est des sportifs, on aime les challenges, et plus ils sont hauts, même s’ils sont fous, plus on est motivé. » Et si Thomas Coville a bénéficié d’une fenêtre météo optimale, le skipper de Sodebo Ultim’ a avant tout su faire faire preuve d’une grande détermination face aux éléments tout au long du parcours. « C’est sûr qu’il faut une fenêtre météo exceptionnelle pour battre un record comme ça. On maîtrise plus ou moins la fenêtre de départ et les cinq-six premiers jours de navigation. Mais ça ne représente que 10 % du temps global. Après, il y a l’enchaînement des systèmes météo que l’on ne maîtrise plus, et où il faut avoir de la réussite. Il a réussi à tenir le rythme, en gardant des vitesses élevées pendant longtemps. Il a puisé dans ses réserves pour y parvenir. C’est magnifique et il le mérite ! »

En mettant à l’eau son trimaran MACIF à l’été 2015, François Gabart avait déjà conscience qu’il aurait à s’attaquer à des records de haut niveau. C’est désormais un véritable défi qui attend le skipper et son multicoque de 30 mètres. Avant la remise à l’eau du trimaran MACIF prévue début mars 2017, François Gabart poursuit sa préparation physique. « Je fais pas mal de sport pendant la période hivernale parce que nos bateaux demandent de plus en plus d’engagement physique. » La suite du programme pour le début de cette nouvelle saison ? Navigations d’entrainements qui serviront la préparation au record en validant les optimisations apportées par le chantier d’hiver. François Gabart enchaînera ensuite avec The Bridge, une course en équipage entre Saint-Nazaire et New York dont le départ sera donné le 25 juin 2017.

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