Ce mardi 27 décembre marque l’entrée d’IDEC SPORT dans les Quarantièmes. Après une bataille stratégique qui ne laissait aucun droit à l’erreur face aux pièges de l’Atlantique Sud, le commando de Francis Joyon, flashé à plus de 30 nœuds ces dernières heures, n’a pas tardé à renouer avec les hautes vitesses. À bord, tous les indicateurs sont passés au vert. Sur les fichiers météo, l’horizon des prévisions se dégage pour laisser envisager une progression rapide jusqu’au cap de Bonne Espérance, et peut-être même plus loin encore sur l’autoroute du Grand Sud.

Lancé dans la chasse au record et au Trophée Jules Verne, ce 11ème jour de mer depuis le départ de Brest ouvre le début d’une nouvelle page dans le périple planétaire du trimaran rouge et gris. « On est contents d’avoir franchi la latitude qui signale l’entrée du Grand Sud. On a attrapé du bon vent, on a des bonnes vitesses, à plus de 30 nœuds sur une mer plate. On apprécie ! Hier, on butait encore horriblement dans les vagues, on souffrait pour le bateau. Là, tout se passe en douceur, le tout sous un ciel qui n’est pas si gris que ça », se réjouit Francis Joyon à la vacation du jour. Sur le pont Sébastien Audigane, l’un des barreurs d’élite du bord, se régale à titiller le speedomètre et à pousser le maxi-multicoque, au potentiel intact, dans ses retranchements. Bienvenue dans les Quarantièmes, à l’entame d’une course effrénée sur la route des trois caps pour tenter de battre, en équipage, le record de vitesse absolu autour du monde.

Trois obstacles dans le sillage

« Nous sommes tous contents d’avoir renoué avec les hautes vitesses, mais surtout d’avoir surmonté trois obstacles météo assez terribles », ajoute le skipper trinitain, satisfait de ces accélérations après de longues heures vissé au poste de navigation pour éviter ces pièges et ces embûches jalonnant le début de sa chasse au record. « Avec un Pot au Noir plus difficile que prévu et la zone de transition qu’on a traversée ces deux derniers jours – nous avons eu notre lot de difficultés. Malgré tout, on s’aperçoit que notre temps de passage à Bonne Espérance devrait être assez correct, ça fait plaisir. »

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Tout dessus, droit devant !

Le pire semble désormais dans le sillage d’IDEC SPORT qui a su esquiver les sautes d’humeur de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour frayer son chemin à travers un Atlantique Sud, fidèle à sa réputation. Aux côtés de ses équipiers, Francis Joyon n’a pas boudé son plaisir d’attraper à son tour la barre dans des vents frais de 20-25 nœuds propices aux longues glissades à l’avant d’un système dépressionnaire, qui propulsent IDEC SPORT droit devant. « On fait route directe vers le cap de Bonne Espérance, et on vise même au-delà. Les vents actuels peuvent nous accompagner jusqu’aux Kerguelen, peut-être même un peu plus loin. Cela va dépendre de notre vitesse de progression, qui va nous permettre de les garder plus ou moins longtemps », précise-t-il avant de retourner sur le pont. Preuve s’il en est que quand la vitesse va, tout va…

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