« J’ai eu froid, très froid. Je suis resté des heures assis dehors dans le froid, une écoute à la main dans ma combinaison de survie prêt à choquer ou à reprendre. A terre, tu ne pourrais pas supporter cela ». Thomas Coville raconte comment il est allé chercher ce record exceptionnel.

Bien plus qu’une performance, un exploit ou une prouesse, au-delà même d’une grande aventure, c’est une conquête. Ce que vient de réaliser Thomas Coville en solitaire à bord du trimaran Sodebo Ultim’, c’est l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire multimillénaire de la voile.

C’est la première fois qu’un homme seul parvient à traverser à la voile les océans Atlantique nord et sud, Indien et Pacifique en 31 jours. C’est la première fois qu’un navigateur ose mener seul à travers les mers les plus dures du globe, un géant d’une catégorie réservée jusque-là à des équipages aguerris. C’est la première fois que ce solitaire parvient à couvrir des distances quotidiennes supérieures à 600 milles durant plus d’un mois de mer, tenant ainsi une moyenne stupéfiante de 25 nœuds. C’est la première fois qu’un homme seul parvient à enchaîner l’Indien et le Pacifique plus rapidement que les trois derniers détenteurs du Trophée Jules Verne, le record du tour du monde en équipage, tous menés par des équipages de dix à quatorze marins d’exception. C’est la première fois qu’un marin qui compte désormais dix passages du Cap Horn, peut se targuer d’avoir doublé à trois reprises le terrible Cap Dur en solitaire et en multicoque au cours d’un tour du monde.

Mais ce conquérant n’est pas au bout de sa longue route. Ses efforts surhumains ne sont pas terminés. Il peut juste se retourner un instant sur son sillage avec la satisfaction du travail bien fait.

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