Thomas Coville est parti de Brest il y a exactement un mois, c’était le 6 novembre 2016 à 14 heures 49 minutes et 52 secondes.

Seul en mer depuis 30 jours, il a descendu à bonne allure l’Océan Atlantique nord et sud, il a traversé l’Océan Indien comme une fusée et là, il est à 800 milles d’en finir avec l’exigeant et tempétueux Pacifique. Aujourd’hui, Thomas Coville a derrière lui les deux tiers du tour du monde.

Il est désormais en approche du Cap Horn qu’il devrait laisser à bâbord (sur sa gauche) mercredi dans la nuit aux environs de 23h (heure française). Souvent appeler le cap de la délivrance, Sodebo Ultim’ devrait signer un nouveau record du Pacifique en solitaire (10j 14h 26min détenu par Idec) et mettre le clignotant vers Ouessant avec plus de 3 jours d’avance sur le record de Francis Joyon. Ce sera alors la longue et souvent fastidieuse remontée de l’Atlantique en direction de son point de départ.

Demain soir, Thomas Coville quittera les grandes étendues hostiles et désertiques. Il retrouvera un semblant de civilisation pour mettre le cap sur Ouessant qu’il doit atteindre avant le 3 janvier à 04 heures 22 min pour réaliser ce rêve qui le poursuit depuis plus de dix ans : devenir l’homme le plus rapide en solitaire à la voile autour du monde. Depuis un mois, Thomas Coville pilote son Sodebo Ultim’ comme s’il naviguait avec un équipage de dix personnes à bord.

Timing serré
Le timing est serré pour Thomas : s’il réussit à tenir la cadence, il pourra attraper un flux favorable de vent de sud-ouest qui le portera assez loin après le cap Horn. Pas de temps à perdre pour profiter de cette dépression.

Derrière ce train-là, il y a un autre système avec ce qu’on appelle un col dépressionnaire entre les deux. Une zone difficilement prévisible avec des vents plus faibles. La situation météo évolue très vite. Les routages donnent une ETA mercredi soir vers 20 heures locale soit minuit heure française.

1700 milles d’avance soit environ trois jours et un air qui pique
Il fait très froid par 59° sud. Et le chauffage marche presqu’en permanence sur Sodebo Ultim’. Thomas est descendu très bas jusqu’à 700 milles de la côte antarctique. Les nuits sont courtes, peu de vraie nuit, une obscurité pendant quelques heures et jamais plus de deux heures de sommeil de suite.

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