Les championnats du monde de la Fédération Internationale de Voile (ISAF), à Perth, ont permis aux meilleurs régatiers de la planète et aux membres de Swiss Sailing Team de tester leur niveau de forme à six mois des Jeux Olympiques.

Le point sur la situation dans le clan Suisse avec le responsable de la délégation Tom Reulein.

Tom Reulein, quel bilan tirez-vous des championnats du monde ISAF ?

Tom Reulein : « Nous sommes satisfaits que Nathalie Brugger et Flavio Marazzi / Enrico De Maria soient parvenus à atteindre les critères de qualification par nation et qu’ils satisfassent aux exigences de Swiss Olympic. Grâce à cette qualification rapide, ces régatiers et leurs coaches peuvent désormais se concentrer sur leur préparation pour les Jeux Olympiques, leur équipement etc. Bien sûr, nous aurions préféré qu’ils obtiennent des performances de premier plan lors des Medal Races, mais il faut se concentrer sur l’avenir, et notamment les régates de Miami. »

Quelles ont été vos plus grandes sources de satisfaction ?

Tom Reulein : « Ce qui me rend le plus optimiste, c’est que de jeunes navigateurs ont clairement démontré leur potentiel pour l’avenir. Âgé de 20 ans, Guillaume Girod a qualifié la nation pour les JO en battant deux régatiers expérimentés, Christoph Bottoni et Christian Steiger. Par ailleurs, Yannick Brauchli et Romuald Hausser ont atteint les critères de sélection par nation en effectuant une série de régates solides malgré les conditions inhabituelles et difficiles. »

Dans quel domaine les athlètes Suisses doivent-ils encore prioritairement évoluer ?

Tom Reulein : « Cela dépend d’une classe à l’autre ; il s’agit parfois de la performance pure, de l’équipement, du mental, de la technique ou de la stratégie. Les athlètes et les coaches ont fait leur analyse et ils vont implémenter leurs conclusions dans leur structure d’entraînement future. »

Les Suisses sont-ils sur un pied d’égalité par rapport aux grandes nations véliques, au niveau de leurs conditions de préparation ?

Tom Reulein : « Lorsque l’on tient compte du budget, de la taille des structures d’accompagnement, du nombre de coaches ou du réservoir de jeunes talents disponibles, il est clair qu’il y a des différences entre les équipes, et notamment par rapport aux nations qui dominent le sport. Nous offrons le meilleur soutien possible à nos athlètes compte tenu de la structure qui existe en Suisse. »

La plupart des athlètes de Swiss Sailing Team vivaient ensemble à Perth. Peut-on dire qu’ils constituent une équipe ? Où sont-ils une addition d’individualités ?

Tom Reulein : « C’était très bien pour l’équipe de vivre ensemble et de pouvoir communiquer facilement. Grâce à cela, les athlètes et les coaches ont beaucoup progressé, et l’équipe s’est soudée. C’est ce qu’il faut en vue des Jeux Olympiques. »

Est-ce que votre objectif initial – revenir de Londres avec une médaille – demeure d’actualité ?

Tom Reulein : « Bien que les derniers résultats, à Perth, n’aient pas été aussi bons que souhaité, je demeure persuadé qu’il est possible de remporter une médaille. Nous devons rester concentrés, continuer à travailler et surtout être convaincus que cet objectif est réalisable. »

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