Un départ en stéréo
Le 6 novembre 2016 s’inscrit déjà comme l’une des dates majeures de la course au large. A la mi-journée aux Sables d’Olonne, 29 solitaires se jetteront à l’assaut du huitième Vendée Globe. Au même moment, Thomas Coville s’élancera de Brest à bord de Sodebo Ultim’, son extraordinaire trimaran de 32 m, pour s’en aller battre le record du tour du monde à la voile en solitaire : 57 jours sans escale. Une lutte de chaque instant contre un adversaire implacable : le chronomètre.
En stand-by depuis à peine une semaine, Thomas Coville profite d’une fenêtre météo exceptionnelle.
« La meilleure que j’ai jamais connue en quatre tentatives en solitaire et deux Jules Verne victorieux en équipage. »
Incroyable alignement des planètes. Le départ du coureur Sodebo pourrait coïncider à la minute près avec celui des solitaires du Vendée Globe, prévu à 13:02.
Comme si tous ces coureurs au large se retrouvaient littéralement connectés, sous la bannière de Sodebo, parrain officiel du Vendée Globe depuis 2004 et partenaire de Thomas Coville depuis 1998.
« Quand je vais franchir la ligne à Ouessant, dit Thomas, je me sentirai en communion avec tous les marins du Vendée Globe, une épreuve unique, l’un des moments les plus forts de ma vie et un voyage qui m’a marqué à jamais (Thomas a terminé 6ème du Vendée Globe en 2000/2001). Je ne remercierai jamais assez Sodebo de me donner une telle liberté. »
L’avantage de ce stand by extrêmement court à Brest, c’est qu’il n’engendre aucune perte d’influx, aucune baisse de forme physique, aucun relâchement dans la motivation psychique. Il s’interrompt à l’improviste pour sauter sur l’occasion de profiter de conditions exceptionnelles, voire sensationnelles, celles dont rêvent tous les pilotes de bolides à voile : une glisse ininterrompue, à 25 nœuds de moyenne, voire bien plus, qui devrait permettre d’atteindre l’Equateur en moins de six jours et de doubler la pointe sud de l’Afrique en douze jours, avec près de deux jours d’avance sur le record…
« Je rêvais d’avoir les concurrents du Vendée Globe devant moi, avoue Thomas. Pour qu’ils puissent me servir de balises météo. Mais c’est moi qui vais jouer les éclaireurs. »