C’est ici que tout commence
Ce 13 octobre à midi, Paul Meilhat est arrivé aux Sables d’Olonne après un convoyage venté d’une vingtaine d’heures depuis Port La Forêt. SMA est amarré au ponton de port Olona. Il y restera trois semaines avant de s’élancer le 6 novembre pour trois mois de course autour du monde. Après 20 mois de préparation, c’est ici que tout commence.
L’arrivée du 60 pieds bleu et blanc dans le port vendéen marque la fin d’une longue période de travail et de gestation. Et le début d’une grande histoire sportive et humaine dont le scénario n’est pas encore écrit. Aux Sables d’Olonne, Paul Meilhat et les 28 acteurs du Vendée Globe ont un dernier sas à franchir : trois semaines de « montée des marches », de flashs, de moments de communion, d’interviews, de bain de foule et de trac, avant le grand saut, en solitaire, le 6 novembre prochain.
« En 60 pieds, on est toujours en train de tester des trucs » confesse Paul Meilhat quelques heures après son arrivée en Vendée. Le convoyage de SMA, dernière occasion de naviguer avant trois semaines d’immobilisation, s’est donc soldé en banc de test pour d’ultimes essais en équipage : voiles, prises de ris, hydrogénérateur, dessalinisateur, pilotes automatiques… le tout dans 35 nœuds de vent.
Le bateau est désormais amarré au milieu de ses congénères. Tous les concurrents doivent être à quai d’ici aujourd’hui à midi.
Pour toute l’équipe de SMA, une période un peu particulière débute. « Il y a déjà beaucoup de monde ici, on nous pose des tas de questions, ça commence à monter en pression… » dit Paul Meilhat. Le skipper de SMA n’aura de toute façon pas le temps de « tourner en rond ou de gamberger ». Jusqu’au 6 novembre, chacune de ses journées est organisée, rythmée par des rendez-vous presse ou partenaire. Et par de bonnes tranches de repos auxquelles il sera important de ne pas déroger. « Je vais essayer d’en profiter à fond, mais il ne faut pas que je me laisse dépasser par le truc. Je sais qu’il faut que j’aille à l’essentiel pour rester serein ».