Ce dimanche, tout a commencé par une série de runs de vitesse sur un parcours d’un mille pris d’assaut par les équipages des onze bateaux présents sur le plan d’eau. La plupart ont enchaîné deux départs pour tenter de gagner de précieuses secondes sur une navigation disputée comme un sprint. A ce petit jeu, un trio – SMA, Edmond de Rothschild, SAFRAN – n’a pas tardé à faire monter le speedomètre dans les tours. Mais au jeu de la vitesse, Morgan Lagravière et les siens ont été les plus rapides. Ils signent le meilleur run du jour en 3 minutes 19 et une vitesse moyenne de 18 nœuds à bord de SAFRAN, qui décolle au quart de tour sur ses nouveaux foils. Bien échauffés, les équipages ont poursuivi de plus belle sur l’incontournable contre-la-montre autour de Groix. De la pointe de Pen Men à la pointe des Chats, ce parcours de 20 milles constitue un terrain de jeu idéal pour une bataille acharnée aux retournements de situation garantis.

Au taquet !

« C’était un peu sport, on a été prudent sur le départ, on a pris une bonne option ensuite qui nous permet de prendre la tête à Pen Men. On a tous fait des erreurs mais Vincent (Riou), qui était en tête à l’approche de l’arrivée, a fait la dernière, nous en avons profité. Tout le monde était au taquet, on est tous pareil, dés qu’un départ est donné ! » Vainqueur du Chrono Azimut – Tour de l’île de Groix, Paul Meilhat donne la mesure de cette journée de régate à bord de SMA. L’équipage du jeune skipper s’est volontiers pris au jeu de la circumnavigation groisillonne expresse, qui se termine avec des écarts infimes et des arrivées en tirs groupés. Il l’emporte de quelques courtes longueurs devant PRB et SAFRAN, qui ont coupé la ligne moins d’une minute après. Pour autant, si le vent a répondu présent, le clapot d’ouest levé par le passage d’un front hier n’a pas permis aux équipages, le pied au plancher, de battre le temps canon de 1h 08mn et 10 sec, établi l’an dernier par Vincent Riou et ses équipiers.

Comme un avant-goût…

Ce chrono termine de la plus belle manière cette édition 2016, qui, Vendée Globe imminent oblige, réunissait tous les ingrédients pour donner au public lorientais un avant-goût du prochain tour du monde en solitaire. Avec son plateau de premier choix composant l’une des plus belles flotte 100% IMOCA jamais rassemblée en Bretagne, le Défi Azimut a tenu son pari. Autour de skippers ne boudant pas leur plaisir de disputer une ultime répétition générale, il a donné la mesure du challenge humain, technique et maritime qui les attend tous sur la route des trois caps. « C’était vraiment sympa de disputer, ici à Lorient, un grand week-end de régate dans une ambiance détendue avant le gros morceau qui nous attend cet hiver », confirme Armel Le Cléac’h, grand vainqueur la course de 24 heures en solitaire à bord de Banque Populaire VIII.

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