Demain, tous les skippers du Vendée Globe seront à Paris pour une ultime présentation aux médias. Un moment symbolique qui sonne comme un dernier appel avant le Tour du Monde Sans Escale et Sans Assistance.

C’est encore l’heure des mots et de la théorie mais dans moins de 60 jours, Vincent entrera dans la pratique. Il sera le seul vainqueur à se présenter sur la ligne de départ. Un quatrième Vendée Globe, une nouvelle histoire et l’envie sans limite de revivre ce moment inoubliable de l’entrée en vainqueur dans le chenal des Sables d’Olonne.

L’ombre de 2012 définitivement estompée

Ce Vendée Globe, Vincent Riou l’attend depuis deux ans. Après son abandon en 2012, il aura pris le temps de digérer et de réfléchir. C’est en décembre 2014 que le skipper de PRB a annoncé qu’il se sentait prêt et déterminé à affronter une nouvelle fois l’Everest des Mers avec le bateau qu’il a pensé et vu naître en 2010.

Depuis cette annonce, il a fait de nombreuses études pour optimiser et fiabiliser son monocoque. Chantiers, entrainements, préparation physique et navigations en course ont rythmé les mois écoulés. Aujourd’hui, celui qui a déjà remporté l’épreuve en 2004/05 est dans les starting blocks pour cette course de précision qui va durer plus de 70 jours.

Sans foils et sans regret

Face aux bateaux de nouvelle génération équipés de foils, PRB a déjà montré tout son potentiel (victoires dans les deux dernières Transat Jacques Vabre et 2ème de la récente Transat Bakerly entre Plymouth et New York). Quant à Vincent, depuis ses premiers bords en tant que skipper d’un monocoque de 60’ en 2003, il a gardé intact sa passion pour la technique et la météo. Cela lui vaut d’être vu par ses pairs comme un expert polyvalent et extrêmement rigoureux. Le couple qu’il forme avec son bateau a donc intégré le cercle des favoris. Si Vincent n’y pense pas en ces termes, ce sont souvent les autres qui le lui rappellent. « Vincent est un compétiteur stratège et réfléchi. Il ne sera jamais dans l’effort inutile. Il est plus malin qu’acharné même si partir pour un 4ème Vendée Globe, c’est une forme d’acharnement ! Mais c’est sa passion, sa vie. Son bateau, c’est le favori de l’ancienne génération. Même s’il ne bénéficie pas des dernières idées architecturales notamment au niveau de la carène et des appendices, Vincent l’a fait évoluer à merveille ces dernières années » explique François Gabart, skipper de Macif et dernier vainqueur du Vendée Globe.

A l’épreuve du Vendée Globe, avec passion

Vincent le sait, ce Vendée Globe sera d’une intensité extrême. Il s’y est préparé. La compétition bord à bord à l’échelle des mers du globe est usante pour les nerfs et pour les machines. Mais c’est justement cette confrontation qui anime le skipper de PRB : « Si c’était couru d’avance, je ne partirai même pas ! Il va se passer beaucoup de choses, en bien comme en mal. Il est impossible d’écrire le scénario par avance. Chaque Vendée Globe a accouché d’un très beau vainqueur, et cette édition sera encore plus difficile à remporter ». Pour Vincent, le Vendée Globe c’est aussi « prendre des risques au bon moment. C’est dans le dosage entre performance et sécurité que s’expriment les tempéraments. Certains gagneront parce qu’ils auront pris des risques quand d’autres gagneront parce qu’ils ont misé sur la raison… et regardé les plus agressifs se planter. J’essaye d’être entre les deux, ce qui n’est pas facile ».

Dans le dossier de presse ci-dessous, vous pourrez découvrir les nombreux points de vue de Vincent sur le Vendée Globe, son bateau, la stratégie météo, ses adversaires…, lire sa passion et mesurer tout à la fois l’humilité et la détermination avec lesquelles il aborde le tour du monde.

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