La visite tardive du roi Neptune

Privé de première étape et d’Équateur en novembre, Team Sanya a enfin traversé la ligne mythique sur la route entre Madagascar et le port secret. Les quatre bizuths du bord, Cameron Dunn, Dave Swete, Teng Jiang He et l’équipier média Andrés Soriano, ont été adoubés par Neptune. Récit. 


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Il y avait un peu de nervosité à bord – personne ne savait à quoi s’attendre.[/quote]

À 09h UTC ce mercredi, Sanya faisait route à neuf noeuds dans une brise de nord-est – l’équipage a accéléré après 6,6 noeuds de moyenne et 158 milles couverts en 24 heures.

Par Andrés Soriano, équipier média, Team Sanya

À environ 11h30 (heure du bateau), Sanya Lan a franchi l’Équateur et les quatre vierges équatoriales du bord ont dû rencontrer le roi des océans. Pour Dave, Cam, Tiger et moi, ça a mis du temps à venir puisqu’on a raté ça sur la première étape.

Il y avait un peu de nervosité à bord – personne ne savait à quoi s’attendre. 

Le GPS a atteint la latitude 00.00. Le roi Neptune et sa dévouée assistante Morue sont sortis pour féliciter les bizuths de la ligne.

Nous quatre nous sommes retrouvés attachés ensemble au tableau arrière du bateau, à attendre notre interrogatoire et, du même coup, notre punition. 

On a été adoubés par des colliers de poissons volants séchés, un cadeau du puissant roi des océans. Chacun de nous a dû répondre à une série de questions. À chaque réponse incorrecte, un gage qui consiste d’ordinaire à se faire asperger d’une boue qui sent comme si elle macérait depuis Madagascar.

La cérémonie s’est rapidement terminée et, comme par hasard, des amis de Neptune nous ont félicités : un banc de dauphins qui a sauté et joué autour du bateau pendant cinq minutes après notre passage dans l’hémisphère nord.

Et nous voilà de retour, code zéro en tête de mât, à neuf noeuds et cap sur l’arrivée. Pas de doute, on a envie d’une boisson fraîche – un verre d’eau froide serait même suffisant pour commencer.

Vivement qu’on retrouve notre chère équipe technique pour préparer le bateau pour la troisième étape. On a vraiment hâte de repartir courir …