Le départ de la 7ème édition de la Normandy Channel race sera donné dimanche 11 septembre prochain à 17 heures au large de Ouistreham. L’épreuve créée en 2010 par Manfred Ramspacher n’a guère tardé à gagner ses lettres de noblesses. Chaque édition a en effet non seulement sacré une figure montante de la course au large internationale, mais aussi donné lieu à de formidables empoignades nautiques tout au long d’un fascinant parcours de plus de 1 000 milles au plus près des côtes normandes, anglaises, et irlandaises. Une recette basée sur la compétition au plus haut niveau et au contact qui attire chaque année un peu plus de prétendants au sein d’une Class40 elle aussi en pleine ascension. Ils seront ainsi pas moins d’une trentaine d’unités, un record pour une course de cette classe, à prétendre succéder à Nicolas Troussel, vainqueur l’an passé à bord de Bretagne Crédit Mutuel Elite en compagnie de Félix Pruvot. Les ténors de la discipline, fraichement couronnés lors des récents rendez-vous transocéaniques, à l’instar de Thibaut Vauchel-Camus, vainqueur de The Transat, ou bien de l’équipage espagnol de Talès II grand triomphateur de la Transat Québec Saint Malo seront au rendez-vous d’une épreuve alléchante par son format, une semaine de course en double, son parcours, autour d’un stade nautique matérialisé par la Manche, et son plateau international des plus relevés.

Sept équipages étrangers.

Norvégiens, Néerlandais, Allemands, Britanniques, mais aussi Italiens et Espagnols… tous rêvent de se frotter aux pièges de la Manche, sur sa face Britannique ou Française. Souvent relégués dans l’ombre des « cadors » tricolores quand il s’agit de course au large, les skippers étrangers sont, en Class40, en capacité de jouer les tout premiers rôles. On pense naturellement à l’Allemand Joerg Riechers, vainqueur de l’épreuve en 2013, associé à Pierre Brasseur, et qui revient avec plaisir cette année en compagnie d’un autre Allemand, Robert Stanjek. Il trouvera en l’anglais Phil Sharp, 3ème de The Transat et brillant vainqueur de la Route du Rhum en 2006, un adversaire au niveau de son talent. Que dire des Espagnols Pablo Santurde et Fidel Turienzo, impressionnants de maîtrise lors de la dernière édition de Québec Saint Malo en juillet dernier avec Gonzalo Botin à la barre du véloce Talés II? Le bateau vainqueur de la Route du Rhum 2014 inspire le plus grand respect aux mains expertes des marins de Santander.

Les Normands, aussi…

Course éminemment Normande, avec cet accueil au coeur de la ville de Caen, et ce départ et cette arrivée jugés dans l’embouchure de l’Orne, la Normandy Channel race revêt un intérêt particulier pour les coureurs du cru. Halvard Mabire, associé comme il se doit à Miranda Merron, (Campagne de France) se présentera ainsi pour la 6ème fois sur la ligne de départ. Il retrouvera ses habituels compagnons de jeu au large de Granville, Cherbourg ou Le Havre, les Louis Duc (Carac), Nicolas Jossier (Région Normandie), Brieuc Maisonneuve, associé à Fabien Delahaye, et autre Manuel Cousin (Groupe Setin)ou Bertrand Lemée (Le Simple Vé). Autant de marins aguerris aux spécificités de la Manche et qui mettront un point d’honneur à briller « en leur jardin ».

La Class40 : sport et spectacle garantis.

Au côté des classes plus huppées car plus dotées, Imoca ou Ultimes, la Class40 continue de séduire de plus en plus de marins désireux de se lancer à coûts maitrisés, dans le grand bain de la course hauturière dont elle constitue l’essentiel des plateaux. Les Class40 ont, en très peu de temps, brûlé les étapes pour passer de voiliers d’abord appréciés pour leur fiabilité, en véritables bêtes de course océaniques. La dernière édition de la Transat Québec Saint Malo a une nouvelle fois démontré tout ce que ces « petites bombes » de 12,18m avaient sous la carène, livrées aux mains d’équipages experts et entreprenants. Qu’ils soient d’une génération dite plus ancienne, à l’instar d’un Carac lancé en 2008, ou récentes comme Talés II construit en 2013, tous ont battu des records de vitesse, en pointe ou sur 24 heures. On retiendra ainsi les 373 milles parcourues en une seule journée par le plan Botin Talés II. Et c’est à plus de 27 noeuds que nombre de concurrents ont dévalé en surf la longue houle de l’Atlantique Nord. La Normandy Channel race, connue aussi pour sa météo changeante, va donner une semaine durant à cette classe si dynamique, l’occasion de démontrer toutes ses ressources de brio, de suspens et de performance quelles que soient les conditions.

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