Après deux nuits de course, la flotte de La Solitaire Bompard Le Figaro poursuit sa progression au louvoyage le long des côtes anglaises. En tête, une première hiérarchie semble s’être préétablie, puisque les têtes d’affiche – solides favoris et probables outsiders – répondent tous présents, ou presque, dans les premières lignes du classement.

Sur le plan d’eau, en approche du cap Lizard, les vents de face et le courant contraire imposent une vigilance de tous les instants. Si les écarts se font et se défont au gré des bords à tirer sur la route qui mène à petite cadence vers Wolf Rock, que la flotte doit enrouler avant de faire demi-tour vers Cowes et l’île de Wight, la régate reste très serrée.

A ceux qui se posent la question « où est est Charlie ? », la réponse fuse comme une évidence : « en tête, of course ! »…

L’archi favori de cette 47è édition de La Solitaire Bompard Le Figaro ne fait effectivement pas mentir les pronostics et tient son rang avec poigne et conviction. Pourtant, ce chef de file sait bien qu’il ne doit pas baisser la garde pour contenir les assauts des ses poursuivants, à commencer par son partenaire d’écurie, Yoann Richomme (Skipper Macif 2014), auteur d’une remontée spectaculaire.

« J’ai dû cravacher pour revenir après une traversée de la Manche pitoyable et je suis bien content d’avoir rattrapé le groupe de tête. On est à 20 milles du Cap Lizard, on attend une bascule de vent au sud. On a des conditions très légères avec 5-6 nœuds de vent et une mer plate », raconte ce dernier à la vacation du petit matin. La journée s’annonce longue, très longue pour ce solitaire qui doit surveiller ses arrières menacées par Nicolas Lunven (Generali), entre autres. Le vainqueur de l’édition 2009, qui fait son grand retour sur la course, progresse au coude-à-coude, à égalité de distance par rapport au but. C’est dire si rien n’est joué.

Les dix premiers, de Charlie Dalin à Anthony Marchand (Ovimpex-Secours Populaire) se tiennent dans un mouchoir de 3 milles alors que les écarts se font et se défont au gré des virements de bord, des bascules de courants et des effets de sites qui font la réputation de la navigation dans les eaux anglaises. Le premier bizuth, Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) est 17ème du classement général.

Ils ont dit :

Tolga Pamir (Renova / 1 jour, 1 homme, 1 arbre) :

« J’ai quelques petits problèmes avec mon électronique, une fuite d’huile ainsi qu’avec mes safrans. Tout ça cumulé, je préfère rentrer et préparer correctement la prochaine étape. Ça a mal commencé. Ça n’était pas terrible. On fera un peu mieux pour la deuxième étape. Ce n’est pas terrible d’abandonner une étape mais c’est le genre de choses qui arrivent. »

Yoann Richomme (Skipper Macif 2014)

« J’ai dû cravacher pour revenir après une traversée de la Manche pitoyable et je suis bien content d’avoir rattrapé le groupe de tête. On est à 20 milles du Cap Lizard, on attend une bascule de vent au sud. On a des conditions très légères avec 5-6 nœuds de vent et une mer plate. On fait au mieux pour accrocher cette bascule et faire route directe vers Wolf Rock. On devrait y être à midi heure française. On progresse contre le courant pour l’instant. C’est une étape très longue. J’ai mangé mon premier plat hier soir. La nuit a été plutôt reposante. J’espère que le retour se fera dans de bonnes conditions. »

Classement provisoire établi le 21/06/16 05:00 Locale PARIS

  1. Charlie Dalin (SKIPPER MACIF 2015), 252.2
  2. Yoann Richomme (SKIPPER MACIF 2014), 0.8
  3. Nicolas Lunven (GENERALI), 0.8
  4. Thierry Chabagny (GEDIMAT), 1.0
  5. Alexis Loison (GROUPE FIVA), 1.1
  6. Erwan Tabarly (ARMOR LUX), 1.1
  7. Corentin Douguet (SOFINTHER – UN MAILLOT POUR LA VIE), 1.2
  8. Xavier Macaire (CHEMINS D’OCEANS), 1.3
  9. Anthony Marchand (OVIMPEX – SECOURS POPULAIRE), 2.9
  10. Vincent Biarnes (GUYOT ENVIRONNEMENT)

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