Morgan Lagravière au départ de la Transat New York – Vendée
Dimanche 29 mai, Morgan Lagraviere prendra le départ de la Transat New York – Vendée. Pour le plus jeune navigateur engagé, cette course est une première en solitaire à bord du monocoque Safran mais aussi la dernière occasion de se confronter, avant le Vendée Globe, à un plateau extrêmement relevé. Enthousiasme et confiance sont à l’ordre du jour…
A tout juste 29 ans, le skipper de Safran sera le plus jeune des 17 marins engagés dans la Transat New York – Vendée, ultime prélude au Vendée Globe. En passant sous le pont de Verrazano, au pied des tours de Brooklyn, Morgan prendra, dimanche 29 mai, le départ de sa première course de la saison à bord de Safran. C’est avec Roland Jourdain, son coach, qu’il vient d’effectuer le convoyage jusqu’à New York. Même si Morgan a multiplié les occasions de naviguer seul, notamment lors de sa récente qualification, la Transat New York – Vendée sera sa première course en solitaire à bord de Safran, mis à l’eau il y a plus d’un an. « J’ai enchainé les phases de découverte sur ce bateau et c’est aujourd’hui que la compétition commence. L’excitation domine ! J’ai envie d’aller chercher la confrontation. Forcément il y a une part d’appréhension car nos bateaux sont exigeants mais j’ai une grande confiance dans le travail réalisé depuis un an. Je me suis beaucoup inspiré de ceux qui travaillent avec moi, notamment Bilou, » explique le jeune marin.
« De la constance dans l’investissement »
Cette transat en solitaire sera aussi la dernière occasion de voir se confronter, en conditions, tous les prétendants à la victoire du Vendée Globe 2016. Les six foilers (IMOCA équipés de foils) seront présents, dont la plupart ont désormais acquis un bon niveau de fiabilité. Le récent vainqueur de The Transat, Banque Populaire (Armel le Cléac’h) dont la carène est le sister-ship de Safran, tout comme Edmond de Rothschild (Sébastien Josse), seront à surveiller de près. PRB (Vincent Riou), sans foils mais parfaitement optimisé, est également à placer au rang des favoris de cette épreuve. Il en a fait la preuve en terminant deuxième de la transat anglaise.
Mais Morgan ne se laisse pas impressionner : « Mon objectif est de faire les choses comme je les sens, de ne pas trop me focaliser sur les autres. Nous partons pour dix jours et il va falloir tenir sur la durée, je ne veux pas me laisser entrainer par un niveau de jeu trop haut dès le départ. Il est important d’avoir de la constance dans l’investissement ».
Morgan s’est imposé une préparation physique intensive tout l’hiver et a enchainé les séances de travail avec Roland Jourdain, à bord de Safran. Outre sa jeunesse, la détermination du jeune skipper et sa rapidité d’apprentissage sont ses principaux atouts. Il dispose d’un mental à toute épreuve, sans doute acquis au cours de ses années olympiques. Aujourd’hui, s’il n’est pas le plus expérimenté, il peut tirer son épingle du jeu :
« Sur tous les aspects de la performance, physique, mentale, et sur ma capacité à faire avancer le bateau, je sais que je dispose d’arguments. Mais l’atout qui peut faire la différence, c’est peut-être celui de la nouveauté avec une très grande envie, qui génère la performance. Je sais que cette envie, je l’aurai à chaque instant jusqu’à l’arrivée ».
La transat New York – Vendée
- Départ le 29 mai à 11 h (17 h heure française)
- 3100 milles sans escale et en solitaire
- Arrivée aux Sables d’Olonne à partir du 5 juin
- 14 IMOCA inscrits