Cap sur Copenhague pour Spindridt Racing
En signant une troisième place pour sa première participation au premier rendez-vous du World Match Racing Tour 2016 à Fremantle en Australie, Yann Guichard et son team ont su affirmer leur ambition et leur motivation sur ce nouveau type d’épreuves en duel. Un mois plus tard, l’heure est de nouveau à la compétition avec la deuxième rencontre à Copenhague (Danemark) qui se déroulera du 9 au 14 mai prochain. Mais en attendant, dès demain, place aux M32 series, circuit qui rassemble une dizaine de bateaux pour une série de courses en flotte et à laquelle le team Spindrift participera du 5 au 7 mai. Ce nouvel engagement sportif permettra à l’équipe de continuer à progresser et s’entraîner sur ce modèle de catamaran M32 avec pour objectif de performer dans les prochaines épreuves du World Match Racing Tour.
QUESTIONS / RÉPONSES AVEC YANN GUICHARD, SKIPPER DU M32
Vous êtes montés sur le podium pour votre première compétition au WMRT, cela rajoute t-il une pression supplémentaire pour le prochain rendez-vous à Copenhague ?
» Nous n’avons pas spécialement la pression après Fremantle. C’est vrai que c’est un bon résultat de finir 3ème car nous avions beaucoup de choses à apprendre sur ce circuit étant donné que tout était nouveau pour nous : le bateau, le support, la course et le match racing. Maintenant, nous allons nous servir des bonnes choses que nous avons faites à Fremantle pour essayer d’être le plus compétitif possible à Copenhague. »
Participer à un circuit de ce niveau vous permettra d’acquérir de nouvelles compétences en tant que marin – qu’attendez vous de ce prochain événement ?
» Naviguer sur des supports différents est important pour maintenir l’écurie au plus haut niveau. Le catamaran M32 est totalement nouveau pour nous : il n’a pas de foc mais qu’une grand voile, ce qui implique de naviguer différemment. A Fremantle, nous avions beaucoup de choses à apprendre, chaque journée et chaque compétition nous ont permis de nous perfectionner et nous allons essayer d’en garder le meilleur pour continuer à progresser. Nous nous sommes entrainés en Bretagne pendant plus de deux semaines avec le bateau pour être plus compétitifs à Copenhague. »
En tant que spécialiste du multicoque – que pensez-vous du M32 et du WMRT ?
» Le multicoque est dans l’ADN de l’écurie Spindrift racing, c’est ce que nous aimons et ce que nous savons faire. C’était donc important pour nous de joindre le World Tour, l’une des compétitions les plus internationales. Nous sommes le seul équipage français sur les 20 teams cette année, c’était donc important pour nous de prendre part à ce circuit qui possède un niveau extrêmement élevé et qui regroupe les meilleurs régatiers au monde. Mais nous arrivons humblement sur ce circuit car, même si nous savons faire du multicoque, nous n’avons pas d’expérience en match racing. Il va donc falloir continuer à apprendre et garder en tête l’objectif de performer le mieux possible à Marstrand en Suède début juillet pour l’événement de fin de saison avec un titre de champion du monde à la clé. »
Vous avez dû remplacer rapidement un membre de votre équipage, pouvez-vous expliquer pourquoi ?
» Sébastien Marsset, notre numéro un, s’est blessé à La Trinité-sur-mer pendant un entraînement. Rien de grave mais il ne pourra pas participer avec nous aux prochains événements. C’est donc Paul Dagault, un jeune navigateur, qui s’occupera de l’avant du bateau et qui remplacera Sébastien. C’est quelqu’un qui a de l’expérience et qui a beaucoup navigué en RC44. J’ai navigué avec lui en AC45 et je connais ses compétences. Il est très volontaire et très physique. »
En quoi la participation à ce nouveau circuit en M32 va vous aider à vous rapprocher de votre objectif ultime qu’est le Trophée Jules Verne ?
» Même si l’objectif ultime de l’écurie reste le record du Trophée Jules Verne avec Spindrift 2, naviguer sur toutes sortes de bateaux permet de développer ses compétences, et d’autant plus s’il s’agit d’un multicoque. Même si ces 3 bateaux n’ont pas les mêmes dimensions, ils proposent tous des courses en équipage comme avec le maxi-trimaran, où les bonnes décisions doivent être prises rapidement afin d’éviter les erreurs. Cela permet aussi de se remettre en question par rapport à d’autres navigants ou équipes qui naviguent différemment. C’est ce qui fait la beauté de la voile : on apprend depuis le premier jour jusqu’au dernier, nous sommes tout le temps en train d’apprendre.
C’est pour cette raison que le M32 est un support fantastique, notamment pour continuer à travailler sur la cohésion de l’équipage. Sur un tour du monde, la difficulté est de tenir l’équipe soudée tout au long du parcours autour du monde. Nous savons qu’il peut y avoir des hauts et des bas et je crois qu’apprendre à se connaître et à naviguer ensemble est essentiel. Nous serons amenés à naviguer plus de 200 jours de l’année ensemble avant ce départ du Trophée Jules Verne, donc c’est important pour nous d’être ensemble sur ces différents supports «