La cité corsaire s’est animée depuis mercredi avec l’arrivée des concurrents de The Transat bakerly en vue du warm-up dont le départ sera donné samedi soir au pied des remparts malouins. Le public est donc venu en nombre en cette période de vacances pascales pour découvrir les quatre catégories retenues pour cette transat mythique et pour visiter les Pen Duick amarrés dans le bassin Vauban.

Ils seront finalement vingt-quatre concurrents (accompagné par Loïck Peyron sur Pen Duick II, le voilier d’Éric Tabarly vainqueur en 1964) au départ de The Transat bakerly le 2 mai devant le brise-lames de Plymouth. En effet deux skippers de Class40 ont dû jeter l’éponge avant le coup de canon, Miranda Merron (Campagne de France) pour cause de retard dans son chantier de construction et Brieuc Maisonneuve (Cap des Palmes) suite à une blessure lors de sa qualification.

Et à Saint-Malo, quatre monocoques IMOCA n’ont pu rallier la cité corsaire tout comme Pen Duick, le plan William Fife III de 1898 resté à Brest en raison du flux puissant et contraire qui soufflait ces derniers jours en Manche. Ils ne pourront donc pas participer au warm-up de samedi soir entre la cité corsaire et Plymouth, ni à ce rassemblement malouin en préambule à The Transat bakerly.

Avaries et retards

Rien de grave pour ces quatre monocoques IMOCA, mais l’impératif de rester encore quelques jours en chantier primait sur ce warm-up malouin : Paul Meilhat (SMA) n’a en effet mis à l’eau son bateau qu’il y a trois jours à Port-la-Forêt et Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) est encore à Lorient près de sa base technique… Quant à Richard Tolkien (44), son bateau tout juste mis à l’eau à Port-la-Forêt a pris feu au niveau du circuit électrique : le temps de réparer ne lui permettait donc pas de rallier Saint-Malo tandis que Vincent Riou (PRB) était en route lorsque sa quille a percuté une bille de bois. Techniquement, il était préférable d’intervenir dans son chantier et le bateau est retourné en Bretagne Sud :

« Les dégâts sont mineurs : c’est un incident de mer comme cela arrive régulièrement mais ma priorité est que mon bateau soit à 100% de ses capacités au départ de The Transat bakerly. Dans un passé assez proche, nous avons vu que des dégâts de la sorte sur la quille peuvent s’aggraver s’ils ne sont pas réparés avant le départ. Nous partons pour deux mois de course car nous enchaînerons ensuite avec la Transat NYC – Vendée (Les Sables), nous préférons prendre le temps de faire proprement le boulot et assurer le futur » indiquait le skipper de PRB.

Mais toute la flotte sera dès la semaine prochaine dans la marina de Plymouth après le warm-up qui fera la jonction entre Saint-Malo et le Devon samedi soir. Avec un départ spectaculaire, puisque les quatre catégories vont s’élancer devant le môle des Noires avant d’embouquer le chenal vers l’île de Cézembre, à quelques centaines de mètres seulement des remparts malouins et de la plage du môle !

Visites et découvertes

En attendant ce samedi soir qui s’annonce ensoleillé en seconde partie d’après-midi et balayé par un bon souffle d’une vingtaine de nœuds de Nord-Est, le public est convié à déambuler le long des quais du bassin Vauban pour découvrir les derniers-nés des monocoques IMOCA (Banque Populaire VIII et StMichel-Virbac), les cinq Multi-50 (FenêtréA-Cardinal, Vers un monde sans SIDA, Arkema, Olmix, French Tech Rennes-Saint Malo) ainsi que les dix Class40. Côté Ultim, François Gabart (MACIF) n’a pu entrer dans le port en raison de la largeur de l’écluse et son trimaran est amarré devant la Tour Solidor, tandis que Thomas Coville (Sodebo) a dû s’amarrer devant la gare maritime en raison de son gabarit. Seul Yves Le Blévec (Team Actual) a pu passer le sas pour s’installer dans le bassin Vauban.

Ces prochaines 48 heures à Saint-Malo seront animées, hors des démonstrations de paddles et de dériveurs, par la présentation de skippers dans la Fosse aux Lions vendredi à 18h00 et la prise des empreintes de Loïck Peyron (comme tous les vainqueurs de la Route du Rhum), qui accompagnera The Transat bakerly à bord de Pen Duick II. Enfin à partir de 17h30 samedi, tous les bateaux vont se succéder dans l’écluse du Naye avant de rallier la ligne de départ qui sera donné en cinq salves successives dès 20h10 : direction Plymouth, soit 150 milles qui devraient être avalés à vitesse grand « V » au vu des conditions météorologiques très favorables annoncées.

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