Les jours se suivent et se ressemblent sur la SNIM Dériveurs avec des conditions de navigation exceptionnelles (dixit tous les bretons !). Le vent arrondit les voiles, le soleil cogne et la compétition se resserre ! Que ce soit chez les benjamins et chez les minimes, cette première journée de phases finales, avec trois courses âprement disputées dans les deux catégories, distille ses premiers enseignements. Haute tension dans les deux groupes or !

La hiérarchie se dessine…

Conditions de rêve sur la SNIM Dériveurs ! On se répète tous les jours. Promis, c’est pas une bonne bouillie de communication maison.
Un soleil de plomb, 15 à 18 nœuds de sud-est, (“ce vent avec une telle intensité est très rare à Marseille“, dixit le Marseillais Tristan Emig) une mer pas trop formée et un objectif quotidien de trois courses réalisé haut la main.
“Les quatre courses d’hier chez les benjamins, c’était exceptionnel et ça a permis de faire en sorte que l’on démarre les phases finales au troisième jour de course“, explique Corinne Aubert (PRO). Aujourd’hui, il était prévu de ne faire que trois courses. Avec 18 nœuds de vent, c’est fatigant pour les enfants. Hier, la journée a déjà été longue pour eux, et il reste encore deux jours…“
Ils ne sont plus que 45 coureurs en benjamins à pouvoir s’autoriser des rêves de podium. Du moins, les deuxième et troisième places. Car pour la victoire finale, à deux jours de la fin de cette Coupe Internationale de Printemps, la cause semble entendue pour Aurel Martin… sauf s’il tombe malade, sauf s’il casse, sauf s’il croise le chant des sirènes, sauf, sauf… Avec un sans faute aujourd’hui, le petit Calédonien creuse l’écart avec ses poursuivants. Malo Gerin (CVGV) est encore à distance respectable. Les autres lâchent du lest. Le Porniquais Mael Thomas complète le podium et renvoie l’Antibois Zou Schemmel, à la 4e place. Sale journée pour le sudiste qui ne navigue en Optimist que depuis deux ans. “J’ai envie de terminer dans les trois premiers“, avoue timidement le vainqueur de la Semaine Internationale de Schœlcher. A l’aise, quand il y a beaucoup de vent, le jeune homme qui avait des sautes de concentration par le passé a utilisé une méthode originale pour rectifier le tir. “Lors d’un stage, mon entraineur m’a fait naviguer les yeux bandés, c’est une expérience enrichissante. Ça permet de sentir son bateau et progresser en conduite.“ Zou reste en embuscade…
Clin d’œil à l’école marseillaise de la Roseraie ! Timothée Dumont et Emma Combet, ses deux représentants licenciés au club de La Pelle sont respectivement 11e et 18e. Soit à ce jour, les deux meilleurs locaux en benjamins.

Pas là pour plaisanter, les Suisses !

Les visages sont graves. Marcelo Saguier, le coach italo-argentin de la SN Genève brieffe ses coureurs à l’écart du tumulte, avant la grande bagarre du jour. Les huit Genevois (sept minimes et un benjamin) n’en perdent pas une miette. “Aujourd’hui commence la partie difficile, c’est du face à face avec nos adversaires directs“, explique le coach. “Nous avons, ce matin, trois minimes dans les vingt premiers… Il y a un gros niveau sur cette CIP.“
Max Wallenberg a entendu les consignes de son coach, puisque le champion de Suisse 2015, monte sur le podium (3e) à la faveur, notamment d’une victoire dans la dernière course de ce jour. Il se bat à la fois pour le général de la SNIM Dériveurs, mais surtout pour valider un ticket pour les championnats d’Europe ou du Monde. “Il faut battre des Suisses, tout simplement“, explique de son côté Paul Grupper, qui n’a plus qu’un pied dans la course à la sélection, à cause d’une journée cauchemardesque et d’un plongeon à la 65e place. “Pour moi, l’important, c’est d’être dans les 10 premiers Suisses. Si c’est le cas, c’est un CIP réussie…“
Romain Lenormand part d’aussi loin, avec sa 60e place au général. Le rond or, c’est bien, mais il lui reste de nombreux compatriotes à remonter. “Pour l’instant, je suis moyennement satisfait. J’ai fait autant de courses correctes que de mauvaises. Je peux encore rattraper mon retard et finir dans les trente, mais il n’y a plus de temps à perdre.“
Le meilleur pour la fin avec la première place de Joshua Richner (GYC) après les sept courses disputées.
La Suisse, avec 21 coureurs en rond or, soit quasiment la moitié de son contingent, fait une très forte impression.
Les autres ? Tangi Legoff (Loguivy Canot Club) essaie de mener la vie dure aux Helvètes et ne lâche rien avec sa deuxième place au général.
Côté marseillais, c’est le petit plongeon ce soir. Les affrontements avec les cadors n’ont pas été bénéfiques à Victor Bordes-Laridan (16e – La Pelle), Théo Peyre (18e – La Pelle), Thibaut Demai (19e – ASPTT Marseille) et Thomas Faure (20e – YCPR) qui conservent néanmoins une place dans les vingt premiers.

Les Corses ne connaissent pas le gros temps

Venu de la SLN Porticcio, Nicolas Vandehautte fait le point sur ses ouailles. “Nous sommes venus avec deux minimes et deux benjamins. Il y a de superbes conditions de navigation avec du soleil et du vent. On a été surpris le premier jour, car chez nous, à Porticcio, nous ne sommes pas habitués à naviguer dans des grosses conditions… On a un coureur en benjamin qui peut viser le top 5.“
Pierre-Marie Santoni n’est pas loin de l’objectif initial, avec une 8e place au général, au soir de la première journée des phases finales.
A noter que la Corse est également représentée par quatre coureurs de Mar e Vela (Portigliolo) encadrés par Corinne Robert.

Tandem de choc à l’Y !

“Les enfants sont sympas et bien élevés. Il n’y a rien à ramasser par terre, ni sacs ni bouteilles. Ils sont respectueux du site et c’est bien ! Avec les plus grands, dans certaines manifestations, c’est pas aussi propre…“
La remarque est de Michel Aubery, bénévole de l’YCPR. Avec Bernard Dussol, lui aussi bénévole, ils forment un tandem efficace et sympa !
Les présentations. D’un côté, on a Bernard, retraité, ancien directeur technique d’une société de matériel vinicole. Son cœur est YCPR, depuis une quinzaine d’années. De l’autre, Michel, retraité des impôts, est sociétaire du club depuis 39 ans. A son actif, une victoire dans un championnat de Méditerranée en R2, et une décoration, le jour de la victoire, par le Ministre Edwige Avice.
Les deux compères ont une spécialité depuis plusieurs années ! Avant chaque manifestation, ils sillonnent la ville et disposent des affiches de, des banderoles et des panneaux de l’épreuve dans des lieux stratégiques, une fois que la Mairie a délivré les autorisations de circonstance.
Les deux hommes ont un ennemi. “Le vent !“ plaisantent-ils. “Quand il y en a trop, nous devons repasser derrière, pour les remettre, les changer…“
Et pendant ? “On s’occupe des mises à l’eau, on surveille les embarquements…“
Ça dure depuis des années, et c’est loin d’être terminé ! Ces deux-là ne se sont jamais engueulés.

Gros succès du Miniji !

En cette fin de mercredi après-midi, la classe Miniji, en pleine renaissance a décidé de proposer des essais aux coureurs en Optimist, histoire de générer de nouvelles vocations. Une vrai réussite, puisque le ponton était bondé pendant plus de trois heures, avec près d’une centaine de jeunes qui ont essayé le support.

Classement minimes CIP Optimist

(après 7 courses pour chacun des quatre groupes, la plus mauvaise course étant retirée)
1er Joshua Richner (GYC – Suisse) 18 pts
2e Tangi Legoff (Loguivy Canot Club) 20 pts
3e Max Wallenberg (SNG – Suisse) 29 pts
4e Semen Maltcev (YCM – Monaco) 33 pts
5e Tristan Thomas (CV Centre) 33 pts

Classement benjamins CIP Optimist

(après 7 courses disputées pour chacun des deux groupes, la plus mauvaise course étant retirée)
1/ Aurel Martin (SRC) 6 pts
2/ Malo Guérin (CVGV) 18 pts
3/ Mael Thomas (Pornic) 26 pts
4/ Zou Schemmel (SR Antibes) 30 pts
5/ Basile Simon (CN Rennes) 31 pts

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