Ils seront près de 1500 marins à fouler les pontons de la Société Nautique et à batailler dans les deux rades à l’occasion d’une SNIM fêtant son demi-siècle. L’édition qui s’annonce de toute beauté sur l’eau, avec de traditionnelles conditions météo sportives, sera ponctuée d’une soirée festive chaque soir. Elle se voudra également plus propre avec un important dispositif mis en place par la SNM visant à protéger les eaux du Vieux-Port et le Quai de Rive-Neuve entièrement réaménagé. Avec sept nationalités représentées, un parrain du nom d’Alain Gabbay, des bateaux venant de Villefranche/Mer, en passant par Saint-Tropez et son important contingent, jusqu’à la Catalogne, l’importante flotte de la SNIM est prête à en découdre… proprement !

Tous aux trousses de SFS pour la grande bagarre printanière !

Ça va ferrailler dur sur les trois ronds ! En rade nord, les “gros“ se retrouvent autour du majestueux VOR 70 SFS II de Lionel Péan, qui fête en 2016, le 30e anniversaire de son historique victoire dans la mythique Whitbread à bord de L’Esprit d’équipe. Le Team SFS entame une nouvelle saison, en se renforçant sportivement avec les arrivées de pointures, tel Ewen LeClech (Figariste et spécialiste du multicoque océanique) ou Guillaume Florent (médaillé olympique en Finn, après une campagne de la Coupe de l’America). “Nous continuons de monter en performance“ souligne Lionel Péan. A noter également la présence sur la SNIM de Sophian Bouvet et Jérémie Mion, nouveaux membres du Team SFS, qui viennent d’arracher leur qualification en 470 pour les Jeux de Rio. “La transmission, c’est inscrit dans les gènes de SFS“, conclut Lionel qui veille sur ses deux poulains.
S’il n’y a pas photo en temps réel, la bagarre fera rage, en IRC1, autour de Team Vision Futur (TP52), habitué des podiums sur la SNIM et Genapi (GP42) vainqueur du championnat Méditerranée en 2015. En IRC2, le A40RC de Dominique Tian, vainqueur du championnat Méditerranée en 2015 et fer de lance des cinq derniers titres IRC de la Société Nautique de Marseille aura fort à faire, face aux autres A40RC, notamment Geranium Killer, son dauphin au général. En IRC3, les copains d’abord, c’est sur le quai ! Car en mer, Bernard Daurelle (Jin Tonic) et Pierre Alain Tocci (Tahina-Socafluid) ne se feront pas de cadeaux, entre membres de la SN Marseille. Sauf qu’ils ne sont pas tout seuls à briguer la victoire. Tip, le Sunfast 3600 de Gilles Pagès (La Grande Motte) vient défendre son titre de champion Méditerranée 2015. Sans oublier le voisin du CNTL, Yves Ginoux sur son Farr 36 Week-end Millionnaire.
Du côté de la rade sud, en IRC4, bagarre annoncée entre X34 (Almogaver – Antoine Illes – Palavas) et A31 (Firsty 3 – Pascal Muller – YCR), où l’ensemble des ténors de la catégorie seront présents.
Côté monotypie, le championnat Méditerranée des Surprise s’apparente à un duel franco-suisse, arbitré par l’Italien Andréa Vailati, du Verbano Yacht Club. Enfin les Grand Surprise et leur magnifique spi jaune seront au rendez-vous pour la troisième année consécutive.

Bons baisers de Moscou !

Konstantin Pistsov et son équipage ont failli ne jamais voir Marseille… A deux jours de la 50e édition, il y a un an, son bateau est bloqué dans un port, par des conditions météo dantesques. La SNIM perd à cette occasion quelques bateaux qui ne souhaitent pas (à raison) braver la tempête pour rallier Marseille. Le Russe ne s’en laisse pas compter. Il tente le diable pour rejoindre le Vieux-Port. Sans casse. Le propriétaire de l’A40RC Artful raconte son épopée. “Nous voulions vraiment participer à la 50° SNIM !

 Accompagné de mon équipier Sergey Prokopenko, nous sommes partis de Moscou 5 jours avant la SNIM, afin de préparer et convoyer le bateau. Mais à notre arrivée, il y a 45 nœuds à Port Pin. Après étude de la météo, nous décidons de partir le mercredi 1er avril à 5h du matin, Tourmentin + moteur afin de maintenir le cap.
 Avec 50 nœuds au près, et après 10 heures de tempête, nous faisons escale à La Ciotat. 
Le lendemain matin, nous repartons, et progressons jusqu’à Tiboulen de Maïre. Là, des vagues encore plus dures et des vents encore plus forts (53 Kts) nous sont tombés dessus ! 
Mais Marseille était visible… Nous avons participé à une grande régate, au grand bonheur de l’équipage…“ Le prix du Yacht Club de France leur est revenu, pour leur mérite et leur abnégation.
Les Russes sont de retour en 2016. “La SNIM est pour nous, un grand souvenir, sourit le marin moscovite. On est très heureux de participer à la SNIM qui est une course magnifique avec des conditions de navigation très difficiles et un accueil au top !“ Ainsi va donc s’écrire un nouvel épisode de la belle histoire de cet amoureux de Marseille, nourri plus jeune aux aventures du conte de Monte-Cristo.

Propreté, l’exemple à suivre !

Lors de la 50e édition, en 2015, la Société Nautique de Marseille a mis en place un premier dispositif visant à récupérer les déchets et les trier. ”Il en va de notre responsabilité de montrer l’exemple au niveau environnemental“, explique Frédéric Dupeyron, trésorier de la SNM et instigateur de l’opération. Après une première, qui a permis aux uns et autres de se familiariser avec ces réflexes de protection du Vieux-Port, le dispositif a été renforcé pour l’édition 2016.
“Il est évident que ce ne sont pas les marins aguerris, les pollueurs de la mer et des ports“, poursuit-il. Mais on s’est rendu compte qu’un verre qui traine sur le quai, puis un autre, puis un coup de vent, ça s’envole et ça peut se terminer dans les eaux du Vieux-Port.“ Donc en 2016, en partenariat avec Elise, réseau d’entreprises de propreté et d’insertion agréé par l’Etat, La Nautique a décidé de mettre en place un dispositif conséquent auprès des 1500 concurrents présents sur les quais durant quatre jours. “Nous installons plusieurs points de recyclage déchets. Bouteilles plastiques, gobelets plastiques, papier/carton et verre. Si les ordures ménagères seront évacuées par les bennes de la Métropole, les déchets recyclables le seront par Elise, à travers les bacs mis à disposition.“ Et Frédéric Dupeyron, de conclure. “Evidemment, tout cela sera supervisé par deux animateurs chargés de sensibiliser et expliquer. Un bilan sera effectué à l’issue de la SNIM sur cette initiative grand format, menée pour la première fois à Marseille.“

Quand la SNIM renoue avec son passé…

Alors que l’on aurait pu avoir l’idyllique spectacle de plus de 600 bateaux sur l’eau, à l’occasion de ce cinquantenaire, Raymond Lamberti explique pourquoi la “SNIM des dériveurs“ ne se déroulera que deux semaines après la grande sœur ! “Pour des raisons de calendrier, les deux évènements ne peuvent se dérouler le même week-end“, résume le président de la SNM. “En effet, la Fédération souhaite que les courses de dériveurs aient lieu durant les vacances scolaires. Quant à la SNIM, la tradition veut qu’elle se déroule durant le week-end de Pâques…“ qui se retrouve hors vacances scolaires, en 2016. C’est donc le YCPR, club marseillais spécialiste des dériveurs, qui organisera cette première SNIM dériveurs, du 9 au 15 avril, avec le soutien des bénévoles de la Société Nautique de Marseille. Les dériveurs ont écrit quelques pages d’histoire de la SNIM, il y a un peu moins d’un demi-siècle…

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