À Abu Dhabi, tout sourit aux Français de Groupama : d’abord vainqueurs du sprint émirien la semaine dernière, ils ont remporté la course d’entraînement mercredi et ont gagné deux courses Pro-Am sur trois aujourd’hui. Yann Riou a même reçu le prix de l’Équipier Média Inmarsat pour la deuxième étape. De quoi aborder en confiance la course In-Port Etihad Airways demain.

« À chaque étape, on se sent plus fort, » affirme Thomas Coville, chef de quart et figure marquante de l’équipage français. « Ça nous donne une bonne dynamique. On sait qu’on peut gagner et c’est très important pour nous.
« Il faut malgré tout être humbles dans nos projections. C’est sûr qu’on progresse, mais on se bagarre aussi contre le plus haut niveau de la course au large dans le monde. »
Car demain, lors de l’In-Port Etihad Airways, ils seront cinq Volvo Open 70 à s’affronter à partir de 14h00 heure locale (11h00 heure française). Le parcours sera mouillé pour durer 60 minutes, et du vent faible est attendu.
« Ici, on est dans un régime de brise, » explique Charles Caudrelier, navigateur de Groupama 4 sur les In-Port. « Il n’y a pas vraiment de vent établi, il se lève avec le soleil. Il faut comprendre comment ça marche, et étudier les courants parce qu’il y a aussi deux grosses rivières. »
« Demain pourrait bien être un challenge, » confirme le skipper de l’équipage local, Ian Walker. À la barre d’Abu Dhabi Ocean Racing, il avoue « qu’on aura peut-être un problème avec le vent mais avec un peu de chance, on commencera à 14h00. Le bateau est prêt, l’équipage aussi.

« Notre objectif au départ était d’être dans les trois premiers. Nous sommes cinquièmes : on a du boulot. Si vous m’aviez dit qu’on perdrait notre mât sur les six premières heures de la première étape, je ne vous aurais pas cru ; et la deuxième étape était difficile. Le classement ne raconte pas toute l’histoire et il reste beaucoup de points à prendre. »
Les points, justement : six points demain pour le vainqueur, cinq pour le deuxième, et ainsi de suite. Mêmes points pour la première partie de l’étape 3, dont le départ sera donné samedi à 14h00 heure locale.
Telefónica mène au général, huit points devant CAMPER with Emirates Team New Zealand. Si ce dernier gagne et si Telefónica termine cinquième des deux épreuves du week-end, on pourrait voir un changement de leader à Sharjah, où les bateaux s’arrêteront le soir même pour être de nouveau chargés sur un cargo armé et rejoindre le port secret de l’océan Indien en toute sécurité.
« C’est ce qui est bien dans la Volvo Ocean Race, » continue Coville. « À chaque escale, une nouvelle bagarre recommence. On est toujours aussi motivés et on a l’impression d’avoir une nouvelle chance à chaque fois ! »
Les Français, 24 points derrière le leader espagnol, sont troisièmes au classement général. Équipés d’un nouveau code zéro, coque réparée, ils repartent à l’attaque.
Thomas Coville : « De toute façon, sur les parcours côtiers, on est outsiders. Ma prédiction ? Au moins sur le podium. J’adore l’émulation et le stress du départ lors des In-Port. On est des sprinters, il faut tout lâcher à ce moment-là. Top ! »

Yann Riou récompensé

En récompense de son superbe travail entre Le Cap et Abu Dhabi, Yann Riou, l’équipier média de Groupama sailing team, a reçu le prix de l’Équipier Média Inmarsat pour la deuxième étape.
Riou a été sélectionné par un groupe de jurés de la communication de la course mené par le directeur Jon Bramley et le vice-président aux affaires extérieures d’Inmarsat Chris McLaughlin.
Étaient aussi nominés Nick Dana (Abu Dhabi Ocean Racing) et Hamish Hooper (CAMPER with Emirates Team New Zealand), vainqueur du prix sur la première étape.
« Rien n’avait fuité, » a ensuite confié le Français, qui a reçu le trophée des mains du PDG d’Inmarsat Rupert Pearce lors du dîner de remise des prix à Abu Dhabi. « Je n’étais pas au courant et j’ai été agréablement surpris de le recevoir.
« Je crois que le jury note particulièrement la régularité et la quantité de travail fourni sur cette manche. Mais en mer, je n’y pense pas, ça vient naturellement ou pas. »
« Il le mérite amplement, » commente Thomas Coville, chef de quart du bateau français.
« C’est quelqu’un d’extrêmement consciencieux et de travailleur. Il est aussi très fin et sait nous soutenir, tous, dans nos coups de mou. À bord, il est devenu central. »
Partenaire officiel de la Volvo Ocean Race, Inmarsat fournit les technologies satellites qui permettent aux équipiers média de transmettre leurs contenus à haute vitesse au QG de la course et au monde entier.
Inmarsat sponsorise aussi ce prix à hauteur de 1000 euros sur chaque étape. 10 000 euros seront également remis à la fin de l’épreuve, pour la meilleure contribution à la couverture de la course.

Team Sanya

Après une avarie de gréement et une escale technique à Madagascar sur la deuxième étape, le projet chinois n’a pas pu rejoindre Abu Dhabi. L’équipage a repris la course et fait route à la voile vers le port secret.
Il prendra les points pour la deuxième étape et pour la course In-Port de demain s’il rejoint bien ce port en conditions de course. Il devrait reprendre la course pour le deuxième acte de l’étape 3.

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