2016 est une année-clé pour OSM
Directeur général d’Open Sports Management depuis sa création, l’Autrichien Peter Bayer a quitté le monde des évènements olympiques pour rejoindre celui de la course au large. Trois ans après son lancement il fait le point sur l’activité et le rôle d’OSM.
Depuis sa création, en janvier 2013, Open Sports Management est devenu un acteur important mais discret du monde de la course au large.
Pouvez-vous nous expliquer son rôle actuel ?
C’est vrai que nous ne communiquons pas beaucoup sur OSM. Nous préférons mettre en avant les skippers et le championnat ! Nous sommes une jeune entreprise, créée début 2013 à Lausanne par Sir Keith Mills, un homme d’affaires réputé en Grande-Bretagne, qui fut notamment patron de la candidature de Londres aux JO de 2012. C’est aussi un passionné de voile, qui investit depuis longtemps dans les projets d’Alex Thomson. Il a estimé que le potentiel de la Classe IMOCA était très important, avec des histoires et des valeurs incroyables. Il a donc acheté les droits commerciaux de la classe et OSM est chargé de les développer à l’international.
Comment cela se traduit-il concrètement ?
Notre premier travail a été d’expliquer ce qu’est l’IMOCA, ce qui n’est pas évident pour un public non averti en dehors de la France. C’est pourquoi nous avons mis sur pied un championnat avec une marque et un concept plus simples – IMOCA Ocean Masters – qui se concentre sur les skippers, qui sont les véritables héros de notre sport. Dans un second temps, après avoir analysé le calendrier de l’IMOCA, nous avons estimé qu’il était un peu « maigre » entre le Vendée Globe et la Barcelona World Race pour pouvoir trouver des partenaires.
D’où votre rôle, désormais, d’organisateur de course ?
Ce sont les marques avec qui nous discutons qui nous le demandent ! Nous ne pouvons pas commercialiser les épreuves qui ne nous appartiennent pas, nous avons donc créé nos propres courses, comme New York-Vendée (Les Sables), qui est un vrai succès, avec 17 concurrents au départ.
Toutes les courses IMOCA sont connectées avec la France, il était important de partir d’ailleurs. Et pour beaucoup de nos partenaires, il est très attractif d’aller à New York. Nous espérons pouvoir bientôt nous développer en Asie, soit via une exhibition de quelques bateaux, soit avec une véritable épreuve, si nous trouvons un sponsor.
Justement, quels sont vos résultats commer-ciaux depuis trois ans ?
En réalité, nous sommes sur le marché depuis un an et demi, puisqu’il nous a fallu un peu de temps pour poser les fondations. A la différence d’une agence qui vend des droits, nous avons la chance d’avoir un investisseur qui nous donne du temps pour monter des partenariats de long terme.
Cela permet d’être exigeant dans nos choix. C’est un travail long et difficile mais 2016 est une année-clé pour nous. Aujourd’hui, nous menons des discussions très poussées avec trois entreprises. Je suis très confiant qu’elles aboutissent prochainement : New York-Vendée (Les Sables) et le prochain Vendée Globe sont de superbes arguments.
Qu’est-ce qu’OSM a apporté à la classe IMOCA depuis sa création ?
Je pense que nous avons renforcé la classe, en lui apportant de la stabilité et de la visibilité : New York -Vendée (Les Sables) a été annoncée voilà plus d’un an, cela montre que nous tenons nos engagements. Je crois que nous avons réussi, aussi, à convaincre les teams de jouer collectif. En trois ans, l’IMOCA a beaucoup évolué et nous allons le voir lors du prochain Vendée Globe, qui s’annonce incroyable : nous allons avoir beaucoup d’histoires à raconter !
Le programme du Championnat IMOCA Ocean Masters
- Rolex Fastnet Race (double), Cowes-Plymouth (GB), départ 16 août 2015
- Transat Jacques Vabre (double), Le Havre – Itajai (BR), départ 25 octobre 2015
- Transat Saint-Barth / Port-la-Forêt (solitaire), départ 6 décembre 2015
- Transat New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) – (solitaire), départ 29 mai 2016
- Vendée Globe (solitaire), départ 6 novembre 2016