Jean-Pierre Dick qualifié au Vendée Globe
Parti il y a 11 jours de Cascais, Jean-Pierre Dick vient de boucler ce soir son entrainement en solitaire à bord de StMichel-Virbac. Après avoir parcouru 3600 milles en solitaire entre les Canaries, Le Cap Vert, les Açores et Lorient, l’équivalent d’une Route du Rhum, le skipper azuréen et son bateau StMichel-Virbac sont désormais qualifiés pour The Transat et le Vendée Globe. Depuis début janvier Jean-Pierre Dick a parcouru plus de 6000 milles dans des conditions météo variées, des navigations instructives en vue des courses à venir.
Jean-Pierre Dick , tu viens de te qualifier pour The transat et le Vendée Globe, quelles sont tes impressions ?
« C’est super à 7 mois du départ du Vendée Globe ! Ces entrainements hivernaux m’ont permis de me replonger dans les conditions réelles de la course en solitaire et ses problématiques. C’est très instructif : jusqu’où pousser la machine, la checker régulièrement et régler les petits problèmes techniques au fur et à mesure, dormir dans le bruit infernal, etc. Je suis content de cet exercice, je n’ai pas chômé, j’ai tenu de bonnes moyennes avec des journées à plus de 400 milles parcourus.»
Comment ressens-tu ton StMichel-Virbac ?
« Je commence à mieux connaitre mon bateau, à avoir de bons repères sur l’utilisation des voiles. Ce sont des détails qui s’additionnent mais au final j’arrive à tenir de meilleures moyennes à bord de StMichel-Virbac que sur mon précédent bateau. Aujourd’hui, je suis plus en confiance. J’ai navigué dans des vents variés allant jusqu’à 35 nœuds. StMichel-Virbac accélère et décélère très vite, ça tape beaucoup, les sensations sont différentes sur ces Imoca ‘volants’. Le fait que le bateau se soulève avec les foils engendre beaucoup de pressions pour la coque et le bonhomme ! »
Peux-tu nous donner quelques anecdotes sur cet entrainement ?
« En remontant dans le mât, j’ai revécu les moments douloureux du Vendée Globe : la préparation, l’appel à terre pour dire que tu montes et cette ascension toujours stressante. Sauf que là, c’était un entrainement ! Sinon, ce voyage autour des îles de l’Atlantique nord entre les Canaries, le Cap Vert et les Açores était magique : sentir les effluves du Cap Vert, frôler Horta et revenir à Lorient après 2 mois de navigation… ! »