200 milles gagnés en 24 heures
Après quatre jours dans le Pacifique, Spindrift 2 et son équipage reprennent actuellement du terrain sur le détenteur (90 milles de retard actuellement) mais la progression se retrouve gênée par une zone de vents faibles aux abords de la latitude 45. L’objectif premier sera donc d’atteindre le plus rapidement possible la dépression située dans leur Sud qui leur permettrait de glisser à meilleure vitesse vers le cap Horn. Le timing reste serré afin de ne pas laisser filer les vents forts et de limiter au maximum la perte de temps sur Banque Populaire V qui naviguait 400 milles plus au Sud il y a quatre ans. Dans cette optique, le maxi-trimaran devrait incurver sa route dans la soirée.
Jour 25 – 16h00 GMT
- 89 milles de retard sur Banque Populaire V
- Distance parcourue depuis le départ : 16 515 milles
- Vitesse moyenne sur 24 heures : 29 nœuds
- Distance parcourue sur les dernières 24 heures : 695,9 milles
Message de Dona Bertarelli
Nous voici donc dans le plus grand océan au monde, l’Océan Pacifique, tant attendu par les novices du bord. Les 40 mètres de long de Spindrift 2 semblent bien petits par moments. Les grandes vagues, encore timides en raison des conditions climatiques modérées que nous rencontrons en ce moment, sont tout de même présentes. La promesse est (presque) là. Oui car, sans se plaindre, bien au contraire, cet après-midi, pendant quelques heures, on se croyait plus dans les alizés ralliant les Caraïbes qu’en plein milieu du Pacifique. Le soleil brillait de toute sa splendeur dans un vent stable d’une vingtaine de nœuds. Alors que Spindrift 2 filait sans effort à plus de 30 nœuds de vitesse, moment de bonheur et de répit pour les hommes de quarts, chanceux que ça tombe sur leur tour.
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux » Marcel Proust
Sans jamais être à l’abri d’un embrun capricieux, on a pu enlever les hauts de cirés et faire sécher nos habits et bottes gorgés d’humidité. Comme suspendus dans le temps, on a profité tout simplement de la chaleur du soleil qu’on avait tous oubliée depuis bien longtemps. Seuls nostalgiques, nos tourdumondistes qui attendent avec impatience de nous faire découvrir toute la puissance et la grandeur du Pacifique. Ce ne sera pas encore pour maintenant…… Alors, chacun à sa manière, profite de ces instants et découvre le monde pas tout à fait comme il se l’attendait.