Point de trêve hivernale pour le Team Banque Populaire. Le chapitre d’une belle deuxième place d’Armel le Cléac’h dans la Transat Jacques Vabre à peine clôturé, l’équipe placée sous la houlette de Ronan Lucas a déjà le regard tourné vers les nombreuses échéances d’une année 2016 riche en actualité sportive et mécanique. Année du Vendée Globe oblige, les mois à venir verront la montée en puissance de l’optimisation du Monocoque Imoca Banque Populaire VIII. Et pour ne pas être en reste sur l’eau, Armel Le Cléac’h, en marge du copieux programme qui l’attend en Imoca avec ses deux transats au menu – The Transat en mai, et New York/Vendée en juin – affinera ses sensations de régatier et de pilote à bord des volatiles et spectaculaires multicoques volants, Diam 24 et Flying Phantom. Et au printemps, avec la livraison des premiers outillages, c’est le très attendu Trimaran Banque Populaire IX qui prendra forme et tournure (mise à l’eau prévue en 2017). Bateau volant, bateau glissant, bateau planant, à une, deux ou trois coques, La Banque de la Voile se prépare à une année 2016 dense.

Deux transats en préambule du Vendée Globe

Une année 2016 d’une rare intensité s’annonce. Armel Le Cléac’h souhaite multiplier les navigations à bord de son Imoca et accumuler les milles, en solitaire de préférence. Avec Banque Populaire VIII qui retrouvera son élément fin mars, Armel pourra naviguer tout le mois d’avril avant de rejoindre Plymouth et la ligne de départ de The Transat. La doyenne des courses transatlantiques en solitaire renoue en 2016 avec son format originel de 1960, avec cette arrivée mythique à New York City. La Classe Imoca a fort intelligemment choisi d’inscrire une course retour vers le vieux continent ; le skipper de La Banque de La Voile, à 5 mois du Vendée Globe, pourra ainsi poursuivre sa préparation à l’occasion d’une traversée d’ouest en est, depuis New York (le 29 mai) jusqu’aux Sables d’Olonne (arrivée entre le 6 et le 9 juin). L’année 2016 se terminera par la célèbre course autour du globe (départ le 6 novembre) à laquelle Armel Le Cléac’h participera pour la 3ème fois consécutive.

Foils, évolution 2

Objets de toutes les supputations, les foils qui équipent nombre de prototypes de la Classe Imoca, ont, du Havre à Itajaï, apporté leur lot de satisfaction au sein du Team Banque Populaire et pour son skipper Armel le Cléac’h. Demeurent quelques lacunes, que toutes les équipes d’architectes des cabinets Verdier et VPLP s’attachent à gommer, en collaboration avec le Bureau d’Etudes Banque Populaire. Une nouvelle génération de ces plans porteurs viendra, en 2016, équiper Banque Populaire VIII, comme l’explique Ronan Lucas, Directeur du Team :
« Le ressenti d’Armel tout au long de la Transat Jacques Vabre a été très positif, tant en ce qui concerne les foils, que le bateau en général. Nous allons essayer de franchir une nouvelle étape avec une nouvelle génération de foils. Les cabinets Verdier-VPLP travaillent depuis deux mois et demi pour nous proposer non pas une révolution, mais une évolution de ces plans porteurs. Nous allons pouvoir lancer la fabrication. Puis, il nous faut aussi travailler sur la fiabilisation de l’ensemble, en modifiant plusieurs petites choses. L’objectif est le Vendée Globe. Nous souhaitons être en configuration course dès le début du mois d’avril pour The Transat et New York – Vendée. »
L’hiver qui s’approche va ainsi être mis à profit pour examiner l’ensemble de la structure, et apporter ici et là quelques modifications cosmétiques. « Le bateau n’a subi aucune avarie structurelle suite à la Transat Jacques Vabre », poursuit Ronan, « on réfléchit pourtant avec les architectes à la nécessité de le renforcer pour se donner plus de sérénité, et pouvoir « tirer » sur le bateau sans arrière pensée. »

Régater, s’entrainer, voler…

C’est un choix fermement affirmé d’Armel ; le Vendée Globe en Imoca muni de foils, tout comme l’avenir en multicoque Ultime, exige du skipper d’exercer toujours et encore son sens de la régate et ses sensations de vol. « L’avenir est aux bateaux qui volent », affirme Ronan Lucas. « Le monocoque accélère et les foils apportent un effet turbo. Ils sustentent la coque, mais ce n’est pas du vol. C’est vraiment sur le Trimaran Banque Populaire IX que l’on devrait percevoir à certaines allures l’impression de vol. » Dans les deux cas, les impératifs de préparation à ces nouvelles sensations ont incité Armel à naviguer en 2016 en Diam 24, pour affûter ses réflexes de régatier au contact, et en Flying Phantom, ce petit catamaran (5,50 m de long) à appendices porteurs, dérives et safrans, qui au moindre souffle de vent, échappe à l’élément liquide pour voler littéralement au ras des flots.

Banque Populaire IX, un Ultime dernière génération

Le trimaran Ultime Banque Populaire IX a, cette semaine, franchi une étape décisive vers son élaboration définitive avec le choix du design des flotteurs. La construction des moules chez CDK à Port la Forêt va pouvoir débuter dès les premiers jours de décembre. La coque centrale sera elle, confiée à un sous traitant en janvier prochain. « Tout l’outillage est lancé », précise Ronan Lucas, « l’intégralité des moules sera livrée début mai, pour une construction réelle au printemps 2016. » Attentif aux prestations des Ultimes déjà en activité, Ronan Lucas s’appuie sur l’immense expérience du Team en matière de multicoque géant (Banque Populaire V et Banque Populaire VII). « Ce sera une évolution des Ultimes actuels, en plus grand et plus puissant, un bateau léger, avec foils et mât basculant… BP IX sera un plan VPLP très évolutif. On essaie d’être un cran au dessus dans l’évolution du moment… »

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