Trois petites semaines après son arrivée en 8ème position de la Transat Jacques Vabre à Itajai au Brésil, Fabrice Amedeo renoue, plein d’envie, avec la compétition. Il prendra dimanche prochain 6 décembre à 15 heures le départ de la transat Saint-Barth / Port La Forêt, course transatlantique, réservée aux navigateurs solitaires de la Classe Imoca. En compagnie de 7 autres voiliers ayant pour la plupart participé à la grande classique entre Le Havre et Itajai, Amedeo va rajouter un nouveau socle fondateur à l’édifice de son grand projet, le Vendée Globe 2016, en s’alignant au départ d’une difficile course transatlantique d’ouest en est, seul à bord de son Newrest-Matmut pour affronter 3400 et quelques milles d’océan perturbé par les virulentes dépressions hivernales.

Hâte de repartir en solo !

« J’ai grand hâte de retrouver mon bateau, et de renouer avec le solitaire ». Reposé, détendu, entouré de sa petite famille, Fabrice Amedeo, satisfait de sa belle expérience en double sur la Transat Jacques Vabre disputée avec Eric Péron, s’apprête à rallier Saint Barth où son voilier Imoca Newrest-Matmut devrait incessamment venir s’amarrer. « Le convoyage depuis Itajai s’est bien passé, et je vais récupérer un bateau en parfait état pour partir en solitaire vers la Bretagne. » Quelques menues adaptations à sa panoplie de voilure, et son plan Farr lancé en 2007 sera en mesure d’accueillir son skipper avide de nouvelles tranches d’aventures en solitaire, avec plus que jamais le Vendée Globe et une qualification à l’esprit. « Après la Transat Jacques Vabre, je n’ai besoin que de 1 500 milles en solo pour me qualifier » explique Fabrice, « mais cette Transat revêt une autre importance pour moi qui n’ait guère eu le loisir d’accumuler les milles en solitaire à bord d’un 60 pieds, et qui doit prendre davantage encore la mesure de ce voilier puissant et solide. » Amedeo, journaliste – navigateur aborde avec passion, mais aussi modestie ce nouveau challenge. « J’ai beaucoup appris au contact d’Eric Péron durant la Jacques Vabre » avoue t’il avec sincérité. « Je sais que le bateau peut-être exigeant physiquement dans certaines situations, mais je me suis aussi beaucoup rassuré quant à ma capacité à naviguer dans du vent soutenu. Il est intéressant de partir en configuration course, pour s’étalonner avec des concurrents aux profils proches du mien, et pour la saine émulation d’avoir en permanence des concurrents à sa portée. »

Partir en été, arriver en hiver…

Fort d’une nouvelle transat en poche, sa neuvième, Amedeo envisage une solide mise en chantier de son voilier une fois de retour à Lorient, afin de reprendre dès le mois de mars les navigations. « Je vais aussi m’astreindre plus que jamais à un gros travail physique jusqu’au départ du Vendée Globe » explique-t’il. « Je vais retrouver avec plaisir mon bateau à Saint-Barth. Cette course est, avec la transat Québec Saint-Malo, une des rares courses d’ouest en est. Nous allons pour une fois partir en été, pour arriver en hiver. C’est une difficulté supplémentaire car une fois sortis, au près, des alizés, nous allons rentrer dans le jeu des trains de dépressions qui déboulent du continent nord américain, avec leur corollaire de froid et d’humilité. » Un nouvel épisode très formateur dans la montée en puissance de Fabrice Amedeo vers la ligne de départ du Vendée Globe.

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