A l’aube du huitième jour en mer, le maxi-trimaran pointait ses étraves au Sud de Salvador de Bahia. Pris depuis deux jours dans un alizé paresseux, Spindrift 2 a effectué un petit bord de recadrage pour aller chercher du vent plus à l’Est que le parcours du détenteur actuel du Trophée Jules Verne. Le vent, très faible depuis les 24 dernières heures, a repris du service à la mi-journée et souffle désormais autour des 20 nœuds. L’équipage pointe vers la dépression qui se renforce actuellement au large de l’Argentine et qui pourrait offrir, cette semaine, une entrée rapide dans les fameux 40ème rugissants.

Jour 8 – 16h00 GMT

  • 80 milles d’avance sur Banque Populaire V
  • Distance parcourue depuis le départ : 4544 milles
  • Vitesse moyenne sur 24 heures : 11,4 nœuds

Message de Dona Bertarelli

On m’avait annoncé un Pot-au-noir difficile, raconté des histoires incroyables de bateaux bloqués dans cette zone sans vent pendant des jours. Et bien, ce ne fut pas si terrible que cela car nous avons toujours eu du vent.

Nous étions enfin sur l’autoroute menant tout droit au ‘Sud’, à ces fameux 40ème Rugissants qui marqueront le début de notre circonvolution autour de l’Antarctique. Mais voilà, c’était crier victoire trop tôt.

Loïck (Le Mignon) m’avait d’ailleurs mise en garde : la route est longue et truffée d’embuches ! Il sait de quoi il parle. A lui tout seul, il est passé ici une quinzaine de fois.

Cela fait donc plus de 20 heures que nous naviguons dans des airs oscillants de 4 à 6 nœuds. Les 23 tonnes de Spindrift 2 se trainent depuis hier comme un mastodonte résolument lent. Ce front orageux qui s’étend sur 1 000 milles nautiques de large, nous bloque la route.

Ce matin, au lever du jour, nous pensions être sortis de cette zone car un vent établi de 8-10 nœuds nous réveille et met en émoi tout l’équipage. Cela ne dure malheureusement pas. Jean-Yves (Bernot, routeur) nous envoie un mail. Lui est plutôt optimiste, la sortie n’est plus trop loin.

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