Après sa victoire sur la Transat Jacques Vabre avec Pascal Bidégorry, François Gabart a traversé l’Atlantique dans l’autre sens avec 4 membres de son équipe : Sébastien Gladu, Antoine Gautier, Guillaume Combescure et Pascal Dourlen. Arrivé à Lorient le mardi 24 novembre, le trimaran MACIF entre cette semaine au chantier CDK Keroman pour environ trois mois, l’objectif étant d’effectuer des optimisations au niveau de l’ergonomie. Quant à François, il passera début décembre par Paris et Genève pour deux salons dédiés au nautisme.

Un convoyage retour sur un seul bord… ou presque

Partis le 12 novembre d’Itajaí, où François Gabart et Pascal Bidégorry ont remporté cinq jours plus tôt la Transat Jacques Vabre, les cinq équipiers (dont François) du trimaran MACIF sont arrivés mardi matin à Lorient après une traversée de l’Atlantique retour particulière. Les marins ont en effet navigué onze jours et demi sur douze tribord amure (vent venant de la droite), de fait sans pouvoir utiliser l’unique foil !

« C’est la grande déception du convoyage ! sourit François Gabart. Alors que sur la Transat Jacques Vabre, nous avons utilisé le foil pendant les deux tiers de la course, là, sur douze jours de navigation, nous n’avons fait qu’un bord bâbord amure, lorsque nous sommes montés vers l’Irlande pour contourner l’anticyclone des Açores. Cette courte session reste en revanche un souvenir extraordinaire, parce que nous attendions depuis le départ de glisser à plus de 30 nœuds sur le foil. »

Un entraînement solo à plusieurs

« Je suis content qu’une partie de l’équipe ai pu voir le comportement du bateau en conditions réelles de large. Le fait d’avoir du monde à bord permet en outre de regarder des choses que l’on n’a pas forcément le temps de voir seul ou à deux, qui plus est en course. Du coup, nous avons mis à jour notre « job-list » d’optimisations en vue du chantier d’hiver. » . Le skipper a également profité de cette transat retour pour effectuer toutes les manœuvres en solitaire, se projetant déjà sur 2016. « J’avais des doutes sur la capacité d’un homme seul à réussir certaines manœuvres, notamment celle qui consiste à passer du gennaker à une autre voile d’avant, parce que j’avais trouvé l’exercice éprouvant à deux. Elle m’a pris du temps, environ une heure, mais elle s’est bien passée. Je suis donc rassuré et très content, j’ai pu me rendre compte que le bateau était largement gérable en solitaire. »

Un chantier d’optimisations

Après près de 15 000 milles effectués depuis sa mise à l’eau dont 12 000 milles sur les deux transats, le trimaran MACIF rentre au chantier CDK Keroman pour environ trois mois.

Objectif :

« Nous allons commencer par un gros travail de démontage et de vérifications, c’est important de voir comment la structure du bateau a encaissé ces premiers mois de navigation, répond François. Ensuite, nous allons nous consacrer à une série d’optimisations, surtout en termes d’ergonomie, d’organisation sous la casquette et dans la cabane. Ce sont ces petits détails qui feront la différence, surtout en solitaire. Le principe global du plan de pont est vraiment très fonctionnel, il permet d’être au centre de l’action tout en étant protégé, nous allons essayer d’améliorer encore cette protection du cockpit. »

Le trimaran MACIF recevra également au cours de ce chantier son foil bâbord.
A la suite de ce chantier, François Gabart s’attaquera à différents défis en solitaire, l’Atlantique Nord et la Méditerranée dès 2016, avant la tentative de record autour du Monde pour 2017.

François Gabart au Nautic de Paris

Rendez-vous incontournable des passionnés de la mer et de la course au large, le Nautic de Paris ouvrira ses portes le 5 décembre. François Gabart, fidèle de l’événement, a prévu d’y passer avant de se rendre à Genève au Yacht Racing Forum les 8 et 9 décembre.

Programme prévisionnel du trimaran MACIF

  • 2016 : Campagnes Atlantique Nord et Méditerranée
  • 2017 : Tentative de record autour du Monde
  • 2018 : Route du Rhum
  • N.B. : navigations en solitaire pour François Gabart

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