C’est le prestigieux Royal Yacht Club de Victoria à Williamstown, une petite banlieue de Melbourne, qui accueille cette année le plus grand évènement de voile paralympique 2015 : le « Para World Sailing Championships 2015 ». 140 marins réunis en Australie du 24 novembre au 3 décembre et parmi eux quatre-cinq 2.4mR (solitaire), dix-huit SKUD18 (2 équipiers) et dix-neuf Sonar (3 équipiers).

L’enjeu de ce mondial est très important car pour beaucoup de nations c’est le deuxième et dernier match de qualification du pays pour les Jeux Paralympiques de Rio en 2016.

Grâce à sa médaille de bronze qu’il a engrangé au mondial en 2014, Damien Seguin a déjà offert un ticket à la France pour les Jeux Paralympiques. Comme il ne peut y avoir qu’un seul représentant par nation, la Fédération Française Handisport (FFH) choisira l’athlète qui fera un podium sur ce mondial pour défendre ses chances à Rio. C’est donc entre les deux membres élites de l’équipe de France de 2.4mR que la bataille va se jouer. D’une part, Kevin Cantin, 24 ans, un jeune vendéen qui ne se donne aucune limite pour tenter de décrocher son rêve olympique. Et d’autre part, Damien Seguin, 36 ans, nantais de cœur, double médaillé Paralympique. Après une saison où il a tout gagné, il n’a qu’une idée en tête, remporter l’OR en 2016. En revanche, si aucun d’entre eux ne termine dans les 3 premiers, il faudra attendre la coupe du Monde à Hyères en avril pour connaitre le dénouement final et savoir qui représentera la France aux Jeux paralympiques de Rio.

Damien Seguin :

« Toute l’équipe est présente à Melbourne (coach, kiné, athlètes 2.4mR et Sonar). On est une grande famille qui se côtoie depuis pas mal d’années. On partage une maison à proximité du club. Chacun a son rythme de préparation mais la cohabitation se passe bien. En général, je me lève très tôt pour une première séance de sport, cela me permet de bien commencer la journée et de me sentir plus productif par la suite. C’est un schéma un peu inhabituel pour nous de naviguer en décembre, surtout une régate de cette importance. Je me suis préparé toute l’année à cet objectif, je suis vraiment en forme sur le plan physique et la préparation du bateau est en grande partie achevée. Quand ces deux feux sont au vert, je peux me concentrer à 100% sur le mental et sur la course. C’est essentiel quand on navigue avec 44 autres concurrents sur la même ligne de départ ! (contre 15 aux JO, ndlr). Le système météo est également différent car nous sommes dans l’hémisphère sud. Ce sera également le cas à Rio. Les entrainements en septembre sur le site des JO m’ont permis d’appréhender un peu mieux ces phénomènes. Il faudra donc être attentif et savoir éviter les nombreux pièges ».

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