Les mots des vainqueurs
François Gabart, skipper de Macif (Ultime)
« Génial, c’est formidable, c’est la première course du trimaran Macif et c’est sa première victoire. On ne pouvait pas rêver mieux. Ce bateau reste extraordinaire, je l’aime déjà. Partager tout ça avec Pascal, ce n’était que des des moments forts. »
Pascal Bidégorry, co-skipper de Macif (Ultime)
« Il y a tout un tas de souvenirs. François a un nouveau jouet exceptionnel, on n’en a pas encore tiré toute la quintessence. Nous avons découvert le bateau tous les jours. Une transat Jacques Vabre, c’est toujours super, le parcours est magnifique, partager cela avec quelqu’un c’est super. Là, c’était vraiment bien d’être en double, car tout seul ça aurait été compliqué. Arriver premier ici, c’est formidable, dire que cela fait dix ans que j’avais gagné la Jacques Vabre avec Lionel Lemonchois… »
François Gabart
« Nous n’avons pas eu beaucoup de problèmes techniques, c’est exceptionnel pour un bateau neuf. Je ne m’attendais pas à ça, je pensais que ça serait plus compliqué. Je remercie l’équipe, après deux ans de travail. Deux mois après la mise à l’eau, on gagne, c’est fantastique. Bravo à eux, nous, on a fait que la fin du boulot ! Ces deux derniers jours, de l’eau est rentrée par le tube du safran central, dans la zone arrière du bateau qui mesure 3 m. On a rentré 5 000 ou 6 000 litres d’eau. Et derrière, il y a les pilotes automatiques. On a réussi à vider. Et cela nous a mis dans le rouge.
C’est d’autant plus fort cette victoire, parce qu’il y a deux ans avec Michel (Desjoyeaux), on a cassé le mât au niveau de Salvador de Bahia. Et là, j’y suis arrivé. Avec Pascal, c’était top ! On a bien fonctionné en fonction des capacités de chacun, on était très complémentaires. Nous n’avions pas de doutes au départ, mais on ne se connaissait pas vraiment. »
Pascal Bidegorry :
« J’ai une image : quand on est passé devant Guernesey, on a pris une grosse patate au reaching à 125 ° du vent. Le bateau est monté à 40 nœuds ! Une autre image, c’est quand on « jibe » à l’intérieur de nos amis Sodebo juste avant le Cap Vert. C’est un moment déterminant dans la course. Avant cela, nous avons super bien navigué alors que c’était le côté où nous n’avions pas le foil. Nous avions trouvé les bons réglages, nous avons été opportunistes. Et puis, il y a eu le décalage dans l’est à la sortie du pot, c’était du pur bonheur. On était au reaching à 30 nœuds. Avec les petites « emmerdes » qu’on a eu sur la fin, Sodebo n’aurait pas été loin, ça aurait été compliqué pour nous. Parce que cela fait 48h qu’on se bat un peu. A 0,8 mille de l’arrivée, notre gennaker est tombé sur le pont, boum ! Quelque part, il faut un peu de réussite. Le bateau est bien né, il n’y a aucun problème de structure, c’est un bateau super sain. »
François Gabart :
« On commence à fatiguer un peu ! Même si on a su gérer les bonshommes sur la machine. »
Pascal Bidegorry :
« On peut dire que nous avons tourné des manivelles ! Je pense que j’ai pris du biceps ! »