Arrivé au Havre dans le bassin Paul Vatine suite à un convoyage qui leur a servi de qualification pour la course, Nicolas Boidevézi et Ryan Breymaier satisfont maintenant aux obligations de tous les équipages entre briefings de sécurité, contrôles de jauge et sollicitations médias. Dimanche 25 octobre à 13h30, ce sera le grand saut, une première pour Nicolas Boidevézi. Entretien avec un bizuth partagé entre impatience et plaisir d’être sur la ligne de départ.

Tout d’abord comment s’est passé ce convoyage ?

Nicolas Boidevézi : « C’était bien plus qu’un convoyage puisqu’il nous fallait accomplir le parcours de qualification de 1000 milles pour avoir le droit de prendre le départ. On est donc parti de Concarneau vers Le Havre, via un grand détour par le golfe de Gascogne en passant par l’île de Ré. Pour nous, c’était parfait. Ça nous a permis de faire notre première navigation de plus de trois jours ensemble, de vérifier ce que l’on pressentait, notamment la bonne entente entre nous ».

Plus concrètement qu’en retirez-vous ?

Nicolas Boidevézi : « Déjà que l’on est sur des modes de fonctionnement qui sont assez proches. On a un même regard qui fait que quand il arrive un imprévu, on a l’un comme l’autre le réflexe d’essayer de prendre du recul, de ne pas foncer tête baissée. Ryan a plus d’expérience que moi de ces bateaux et je compte bien m’appuyer sur lui pour continuer de progresser. Sinon, on a cassé ce qu’il fallait : des bricoles que l’on va réparer avant de partir, mais rien de grave. Dans l’ensemble, le bateau est parfaitement sain ».

Après la Mini Transat, quel effet ça fait de se retrouver en classe IMOCA ?

Nicolas Boidevézi : « Tout d’abord, c’est déjà une victoire d’être là. L’affaire n’était pas gagnée d’avance. Moi qui viens du monde du Mini, qui suis un marin d’eau douce (ndlr : en référence à ses origines alsaciennes), je me retrouve au milieu de cette flotte incroyable, aux côtés de ces marins dont certains sont mes idoles de jeunesse. J’ai encore un peu de mal à réaliser. Enfin, on est là, on va déjà savourer cet instant avant de passer aux choses sérieuses… »

Justement, tu arrives à te projeter dans la course ?

Nicolas Boidevézi : « Je me dis que ça va être une expérience marquante… ma première course en IMOCA. Ensuite, je me dis qu’il faut prendre les choses étape par étape, ne pas aller trop vite. Je ne me suis pas vraiment penché sur la météo, mais les premières indications semblent montrer que l’on devrait avoir un début de course assez tranquille. Même si je suis plutôt à l’aise dans le vent fort, ce n’est pas plus mal de démarrer en douceur. Il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir. Autant ne pas partir à la guerre… »

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