Après un chantier de quinze jours qui leur a permis de réaliser les dernières vérifications nécessaires à l’aube d’une transatlantique, Erwan Le Roux et Giancarlo Pedote ont remis leur Mulit50 aux couleurs de FenêtréA-Prysmian à l’eau au début du mois, avant de réattaquer les entraînements dans la foulée. Jusqu’au bout, les deux hommes auront donc multiplié au maximum les sorties en mer, ne laissant ainsi que peu de place au hasard dans leur préparation à la Transat Jacques Vabre dont le coup d’envoi approche à vitesse grand V. C’est d’ailleurs cet après-midi, sur les coups de 17 heures, que le duo a prévu de quitter la Trinité-sur-Mer pour rejoindre le Havre, la ville de départ de la fameuse Route du Café. Il va sans dire que ce convoyage sera l’occasion parfaite pour valider les ultimes détails.

Erwan Le Roux et Giancarlo Pedote

Après un break de deux semaines durant lequel ils ont effectué un check-up complet de leur monture, Erwan Le Roux et Giancarlo Pedote ont recommencé à naviguer mercredi dernier, en baie de Quiberon. « Nous nous sommes ainsi remis dans le bain après une bonne pause durant laquelle nous été un peu malade tous les deux mais qui nous a fait du bien malgré tout », a expliqué le skipper de FenêtréA-Prysmian qui a profité des belles conditions météo de ces derniers jours pour, d’une part, réaliser sa banque images embarquée et, d’autre part, tester les petites modifications apportées lors du chantier. « Nous avons mis en place notre grand-voile neuve. De ce fait, nous avons dû régler les tensions de lattes, les lashings et tout un tas de petits détails qui a son importance », a commenté le vainqueur de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe qui a ainsi pu vérifier le bon fonctionnement de sa machine mais aussi détecter les dernières petites failles. « Lors de la sortie de vendredi, nous avons perdu le pilote automatique. Aujourd’hui, le souci est réglé. C’est, évidemment, toujours mieux quand ce genre de problème apparait avant plutôt qu’après le départ d’une course », a ajouté Erwan qui est aujourd’hui presque fin prêt. « Tout est en route. Nous allons profiter du convoyage jusqu’au Havre pour valider les touts derniers détails », a annoncé le marin qui a prévu de larguer les amarres ce mercredi, aux alentours de 17 heures, pour faire route vers le port Normand. « Nous allons partir en double, en configuration course. Le poids embarqué ne sera pas très loin de celui que nous aurons lors de la Transat. C’est important en termes de sensations. Ce sera parfait pour éprouver les dernières petites armes de notre jeu », a précisé Erwan Le Roux qui a d’ailleurs prévu de rallonger un peu le parcours.

Pas encore l’impatience, mais déjà l’envie

« Nous allons profiter d’un régime de vent d’est nord-est. Du coup, ça va être assez rapide. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas faire route directe mais de pousser la route d’une quarantaine de milles en montant jusqu’en Angleterre. Nous allons, de ce fait, laisser le DST (Dispositif de Séparation de Trafic) des Casquets à tribord ce qui, en plus, aura l’avantage de nous faire éviter le tourbillon de la pointe du Contentin, en l’occurrence ceux du Raz Blanchard et du Raz de Barfleur », a précisé le skipper de FenêtréA-Prysmian qui devrait, selon les prévisions, bénéficier de 10-15 nœuds pour partir avant que le vent se renforce jusqu’à une bonne vingtaine de nœuds sur les derniers milles. « Nous allons ainsi pouvoir affiner la communication avec notre routeur, Jean-Yves Bernot, en conditions réelles, puis nous assurer une dernière fois que tout fonctionne bien », a déclaré Erwan qui prévoit son arrivée au large du Havre dans la soirée de demain, et son entrée dans le bassin Paul Vatine en milieu de nuit. « A présent, c’est la dernière ligne droite mais l’impatience n’est pas encore le sentiment qui prime car il nous reste encore des petites choses à finaliser. Cela étant dit, nous savons que nous avons mis toutes les chances de notre côté pour que ça marche. Giancarlo comme moi, nous commençons à bien retrouver la patate. La semaine prochaine, nous serons au taquet, c’est certain surtout que nous sommes déjà très clairs dans nos têtes sur le schéma de la course, ses points névralgiques et ses bûches », a conclu Erwan Le Roux.

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