Ultimes bords et réglages avant de mettre le cap sur Le Havre ! Cette semaine le Pôle Finistère Course au Large organisait le dernier stage de préparation avant la Transat Jacques VABRE. Pour ce dernier galop d’essai, le Pôle avait concocté un grand parcours hauturier de près de 260 milles en 18 heures. Le programme de cette fin de préparation aura été particulièrement venteux avec 18 à 25 nœuds de vent, l’occasion pour le duo SMA de se mesurer une nouvelle fois à la concurrence et de peaufiner les derniers automatismes. Après un mois et demi de préparation en double, Paul Meilhat et Michel Desjoyeaux font le point :

Quel était le programme de ce dernier stage ?

Paul Meilhat : « C’était un stage très complet avec des conditions assez ventées. Nous avons pu tester les différentes voiles sous différentes allures. Nous avons fait un grand bord de spi, puis de reaching pour terminer sur un dernier bord de près. »

Michel Desjoyeaux : « Cela nous a permis de voir les points forts et les points faibles des bateaux à foils « à moustache. » Nous avons eu ces conditions seulement quelques heures sur le Fastnet, ce stage permet de faire des comparatifs intéressants. Si SMA n’est pas le meilleur à toutes les allures, il a de beaux restes. Nous verrons bien les conditions que nous aurons sur la Transat Jacques VABRE mais il y a moyen de jouer. »

Quel bilan tirez-vous de cette préparation entamée il y a plusieurs mois ?

Paul Meilhat : « Le gros point positif c’est que le bateau est prêt. Nous n’avons pas eu de soucis techniques majeurs. Nous avons une machine fiable que nous avons pu tester sous toutes ses configurations, c’est bon pour la confiance. L’autre point c’est que nous sommes compétitifs. Même si sur le dernier bord de reaching on sent que les bateaux à foils ont un vrai gain de vitesse cela ne leur a pas permis de prendre l’avantage sur l’ensemble du stage. »

Michel Desjoyeaux :« Le bateau fonctionne bien, il y a encore quelques petites erreurs mais on est à l’aise. On a bien progressé depuis le début de la saison. Si on navigue bien, on arrivera à tirer notre épingle du jeu parmi les nouveaux bateaux qui sont désormais bien préparés. »

Votre duo en configuration Transat Jacques VABRE est-il au point ?

Paul Meilhat : « Nous avons fait le choix de naviguer comme pour la Transat, il manque juste les vêtements et la nourriture. En ce qui concerne le duo, il y a beaucoup de complicité et les automatismes sont en place. A force de passer des nuits en mer et de naviguer ensemble nous connaissons le rythme de l’autre, c’est essentiel en double. »

Michel Desjoyeaux : « Ça fonctionne bien. Même sur des navigations de 24 heures, nous avons fait l’effort de nous inscrire dans un rythme de course au large. Nous avons également navigué avec tout le matériel. Nous aurions pu privilégier de naviguer léger sans se reposer, mais nous nous sommes inscrits dans une vision à long terme. »

Quel est votre programme avant de rejoindre Le Havre le 16 octobre prochain ?

Paul Meilhat : « Maintenant il va falloir souffler un peu. Je vais prendre une semaine de repos avant de réaliser le convoyage jusqu’au Havre. Nous prendrons le temps de regarder les derniers petits détails avant de retrouver le rythme du large. Je n’ai pas d’appréhension particulière, j’ai juste envie d’y être. »

Michel Desjoyeaux : « Je serai la semaine prochaine au Master Class pour l’AG2R la Mondiale. On a hâte d’être au Havre pour le départ, j’ai toujours la même envie. »