La qualif’ pour la Transat Jacques Vabre en poche
Partis mercredi matin de Lorient, le port d’attache de leur Maxi80 Prince de Bretagne, Lionel Lemonchois et Roland Jourdain ont décroché leur qualification pour la Transat Jacques Vabre samedi après-midi, après avoir réalisé une boucle d’environ 1 500 milles. Le duo a profité de ces trois jours et trois nuits passés en mer entre l’Espagne et les îles Scilly pour travailler ses automatismes, mais aussi et surtout pour valider les ultimes détails techniques, en particulier ceux concernant le pilote automatique, les seuls qu’il reste aujourd’hui à régler avant de pouvoir dire que leur monture est fin prête, ce qui est plutôt de bon augure un mois et demi du grand départ.
Comment s’est passée cette qualification ?
Lionel Lemonchois : « Super bien. Les organisateurs de la Transat Jacques Vabre nous imposaient, comme aux autres duos de la flotte Ultime, de passer au moins trois jours et trois nuits en mer. Nous sommes ainsi descendus plein balle sous gennak en direction de l’Espagne avant de remonter vers un way-point à 400 milles dans l’ouest de Brest, de rejoindre les Scilly, puis de rentrer à la maison. Globalement, nous avons profité de conditions agréables, avec un flux de nord nord-ouest relativement stable, et jamais plus de 20 nœuds. Au final, ça a plutôt été cool et donc parfait pour notre « deuxième » vraie séance en double. Bilou commence à bien se familiariser avec le bateau, à bien prendre ses marques. Du coup, lorsqu’il est sur le pont, je peux aller dormir tranquille ! (rires) »
Roland Jourdain : « C’était vraiment sympa. Nous avons fait un peu de tout. Il n’y a pas eu tempête, c’est sûr, mais au final, c’est tant mieux. Nous avons fait une descente assez magique vers le sud du golfe de Gascogne, au portant, sous gennak, avec une lune magnifique. Après, comme l’a dit Lionel, nous sommes partis dans l’ouest puis nous sommes remontés jusqu’aux Scilly où il commence à faire froid et où l’on supporte aisément un petit cache-nez (rires) ! Ce qui est chouette, c’est que nous nous entendons vraiment bien. Tout est facile, fluide. En ce qui me concerne, je commence à trouver mes marques, à bien repérer la couleur des bouts et à tirer sur le bon au moment où il faut (rires) ! En bref, ça commence à venir. Je n’ai pas encore la maîtrise du maître, mais je suis sur le bon chemin ! »
Vous semblez satisfaits de votre navigation…
Lionel : « Tout à fait. Le bateau est réglé et pratiquement déjà prêt à partir. Nous avons seulement un peu de retouches à faire car nous avons percuté une caisse en bois entre les Glénan et Groix, en rentrant, puis à finir d’avancer sur le dossier électronique. Durant ces trois jours, nous avons bien progressé sur le sujet, nous avons réussi à faire marcher le pilote automatique et à voir les problèmes que nous avions. Tout n’est pas encore entièrement résolu mais nous sommes sur la bonne voie. En tous les cas, ce que l’on peut dire, c’est que nous sommes cool dans notre préparation, que nous ne sommes pas du tout en retard et ça, c’est bien. »
Roland : « C’est sûr que c’est chouette de rentrer de trois jours de mer et de ne pas avoir de job-list interminable à donner à l’équipe technique. Aujourd’hui, nous n’avons que des petites choses de rien du tout à faire. Nous avons réussi à apprivoiser notre pilote automatique, ce qui est une performance pour les deux vieux compères que nous sommes, même s’il reste quelques fantômes à l’opéra… A nous de résoudre rapidement les derniers petits soucis qui subsistent pour être totalement sereins et profiter à 100% de ce beau bateau. »
Quelle est la suite du programme ?
Lionel : « Nous allons peaufiner notre planning d’ici au départ de la transat en fonction de l’électronique mais l’idée, c’est de multiplier les sorties en mer, et en particulier celles de nuit. La prochaine pourrait être mercredi, pas avant. »
Roland : « Naviguer la nuit, c’est toujours bien car c’est toujours là que surviennent les problèmes quand il y en a. De plus, ça a un double effet « Kiss-Cool », c’est qu’en rentrant le matin, cela permet à l’équipe de bosser le jour sur le bateau et donc de gagner du temps, ce qui, à un mois et demi d’une grande échéance, n’est jamais un luxe ».